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EXCLUSIF: Côte d'Ivoire: Les milliards du bois: Par LSi Africa

Publié le par Akeulette

AFFAIRE D'ÉTAT

[EXCLUSIF] Le Ministre, le Chinois, les colonels, le Libanais et les milliards du bois

L'argent du bois. Les intermédiaires. Le cahier des commissions. Les colonels. Le Ministre. Ce n'est pas un polar, ni une future production cinématographique dont les ivoiriens raffolent. L'argent du bois fait l'objet d'un détournement massif depuis plusieurs années en Côte d'Ivoire. Le système instauré, bien rodé, avec la complicité de responsables politiques et sécuritaires a fait perdre à l'Etat Ivoirien plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Qui sont-ils? Comment procèdent-ils? Comment le nom d'un ministre de la République s'est-il retrouvé sur des documents des commissionnaires? Nous révélons en exclusivité, ce qui pourrait désormais s'appeler le Woodgate !

Publié le vendredi 26 novembre 2021

Poumon économique de l'espace UEMOA, (Union Économique et Monétaire Ouest-africaine), premier producteur mondial de cacao, le pays tente de se relever après plus d'une décennie de crise politico-militaire. Le "Woogate", nom de ce scandale financier de près de 50 milliards de FCFA, lève un coin de voile sur de vieilles habitudes de détournements de deniers publics en Côte d'Ivoire. 

Nous sommes le 6 Février 2013, le Ministre Ivoirien des Eaux et Forêts d'alors, Mathieu Babaud Darret ( récemment nommé Ministre Gouverneur du District Autonome des Savanes) signe alors un arrêté "interdisant l'exploitation de bois d'œuvre et d'ébénisterie au-dessus du 8ème parallèle (ligne imaginaire qui part de la ville de Touba à la ville de Bondoukou en passant par la ville de Séguéla). Tout contrevenant à cette disposition s'expose à des poursuites judiciaires sans préjudice du retrait de l'agrément", souligne l'arrêté dont nous avons copie. Une décision forte qui contraste avec la réalité. Au début des années 1960, le pays recelait approximativement 16 millions d’hectares de forêts. Aujourd’hui, il ne lui en reste que trois millions d’hectares, ce qui en fait l’un des pires exemples de déforestation à l’échelle mondiale. Les responsables ? Les exploitants illégaux avec un marché informel instauré avec la complicité de plusieurs responsables au sommet de l'Etat.  Dans un rapport de 2013, l’Agence de développement allemande GIZ estimait la valeur du secteur de l’exploitation forestière formel à 108 milliards de francs CFA (approximativement 176 millions USD), alors que pendant ce temps, la valeur du secteur de l’exploitation forestière informelle – qui couvre la quasi-totalité du marché intérieur – est estimée à 82 milliards de francs CFA (125 millions €). De quoi aiguiser les appétits. 

L'intermédiaire dont le carnet a parlé! 

Patron de la Nouvelle Société d’exploitation Forestière de l’Indenie (NSEFI), Ibrahim Lakiss est un personnage immensément riche et sulfureux. Arrêté depuis dimanche à son domicile d'Abidjan alors qu'il se croyait intouchable, il opérait en Côte d'Ivoire depuis plusieurs années dans plusieurs domaines. Cet homme est au cœur de la vente illégale du bois au-dessus du 8 ème parallèle malgré l'interdiction formelle. Mais ce Libanais n'a pourtant jamais été inquiété. Surnommé "IB le milliardaire", par ses amis depuis plus d'une décennie, Ibrahim Lakiss n'hésite à laisser parfois 500.000 francs CFA en guise de pourboire dans certaines boîtes de nuit et restaurants de la capitale Ivoirienne, et dit à qui veut l'entendre qu'il est "protégé par la République". L'homme tutoie les ministres et autorités à divers niveaux dans le pays. Il a été arrêté grâce à un carnet de notes. En effet, ce document au départ anodin a été retrouvé dans les effets personnes d'un des cerveaux du dossier , arrêté à l'aéroport d'Abidjan alors qu'il s'apprêtait à fuir le territoire Ivoirien.  Cet homme est l'intermédiaire officiel ( nous ne révélons pas son identité pour protéger notre source) dans ce "gros business", entre les parties chinoise et Ivoirienne. LSI AFRICA a pu consulter en exclusivité un Document qui a suscité colère et indignation au Palais présidentiel au Plateau à Abidjan. Il s'agit en effet d'un carnet des commissions. Sous forme de carnet de notes, ce petit document servait de comptabilité parallèle pour rémunérer chaque maillon du système après les différentes opérations de ventes de bois. C'est ce carnet, désormais aux mains des enquêteurs, qui a permis de mettre la main sur Ibrahim Lakiss et les autres personnes impliquées dans le dossier. Les noms de plusieurs officiers ivoiriens des Eaux et Forêts, et du service du renseignement militaire et....même celui du Ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi y figurent. Devant chaque nom, se trouvent les montants remis aux concernés ainsi que les dates précises. 

Un business "sécurisé" grâce aux moyens de l'Etat.

Dans ce scandale de corruption à grande échelle pour la commercialisation illégale du bois en Côte d'ivoire, le rôle troublant joué par les officiers ivoiriens des Eaux et Forêts interpelle à plus d'un titre. Nous étions le 6 Août 2020, la Côte d'Ivoire présente fièrement à Abidjan sa première «armée verte», une brigade de 650 soldats pour lutter contre la déforestation et la criminalité forestière, dans un pays qui a perdu en un demi-siècle la quasi-totalité de ses forêts. La première promotion de la Brigade spéciale de surveillance et d'Intervention (BSSI) est «une unité inédite dans l'histoire des Eaux et forêts en Côte d'Ivoire, par son caractère de Force spéciale» déclarait le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi. Parrain de l'événement, le Ministre cache à peine sa joie. La BSSI "est le fer de lance de la lutte contre toutes les formes de criminalité liée à la forêt, à la faune et aux ressources en eau. Elle se distingue par sa spécificité d'intervention (...) à savoir une compagnie forêt, une compagnie eau et une compagnie faune. Les officiers et sous-officiers commandos de la BSSI se sont donnés comme slogan: "la forêt est sacrée, je dois la protéger et m'engager à la défendre, même au péril de ma vie". Mais, à en croire les derniers développements du "Woodgate", les fruits n'ont visiblement pas tenu la promesse des fleurs et la mission assignée en Off à cette unité est toute autre. Puisque selon nos informations, tout serait parti de l'acheteur de ces bois, un ressortissant chinois arrêté après plusieurs signalements d'activités illégales dans le domaine. Contre tout attente et de façon rocambolesque, peu de temps après son arrestation, ce dernier a été libéré par des officiers ivoiriens dont nous avons pu obtenir les identités. Il s'agit du Colonel de Gendarmerie Hugues Anoma, ancien adjoint de Jean Noël Abehi, Assistant du Directeur des renseignements militaires et de son collègue, le Colonel Grouman, Commandant de l'ULGC (Unité de lutte contre la grande criminalité). Ces deux officiers supérieurs, encore étrangement libres de leurs mouvements, se sont détournés de leur mission républicaine et ont reçu la somme de 80.000.000 FCFA de la part du ressortissant Chinois en contre-partie de sa libération (nous publierons l'identité de ce dernier dès la confirmation de l'orthographe correcte de son nom). Le Colonel Gruman, qui est appelé à faire valoir ses droits à la retraite fin décembre 2021, a fait l'objet de plusieurs signalements ces derniers mois, particulièrement d'abus de pouvoir et d'intimidation. Les orpailleurs clandestins par exemple, en ont fait les frais à plusieurs reprises. Une fois arrêtés par les forces de l'ordre, ces derniers pouvaient s'acheter une libération contre de fortes sommes d'argent. Le système est bien huilé. De part sa positon de Commandant de l'ULGC (Unité de lutte contre la grande criminalité), quel orpailleur arrêté pouvait douter d'une "fausse enquête" ou "semblant arrestation" alors qu'il est, selon le mécanisme d'escroquerie, "accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou de terrorisme? Aucun. Mais un troisième élément est aussi impliqué dans ce réseau, le lieutenant Durand. Cet ancien combattant lors de la crise post-électorale de 2011, se fait passer pour un officier alors qu'il n'en est pas un. Au sein des Forces armées de Côte d'Ivoire, et selon nos infos, le lieutenant Durand est un sous-officier soldat, qui espère depuis plusieurs années, de façon exceptionnelle, le titre d'Officier. Il serait l'auteur de la photo d'Ibrahim Lakiss, menotté et torse nu, qui a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. Le lieutenant Durand, toujours libre de ses mouvements, et comme par hasard, fait partie de ceux qui interrogent les suspects. "Doit-on en pleurer ou rire?", s'interroge un témoin des interrogatoires. Le lieutenant Durand, amateur de grands crus de Champagne a été aperçu plusieurs fois dans les restaurants huppés d'Abidjan en compagnie des Colonels Anoma et Kader Coulibaly, un proche du Ministre Donwahi. Ces trois hommes de l'armée Ivoirienne se côtoient dans le vie professionnelle comme en privé. Au sein du commandement militaire la surprise est totale depuis l'éclatement de l'affaire. Le ministre Ivoirien de la Défense, Tené Birahima Ouattara, est désormais en première ligne sur le dossier. Car plusieurs officiers non seulement sont impliqués, mais l'apparition du nom son collègue du gouvernement, le ministre des Eaux et Forêts Alain-Richard Donwahi est embarrassant.

Alain-Richard Donwahi et son "bon petit", le Lieutenant-colonel Kader Coulibaly.

C'est l'un des cerveaux du système. Le nom du lieutenant-colonel Kader Coulibaly est sur toutes les lèvres. Reconnu comme étant un homme de confiance du Ministre Alain-Richard Donwahi, il a été interpelé, écouté et incarcéré depuis le début de l'enquête. Depuis sa nomination à la tête de la BSSI, l'homme, décrit par plusieurs médias proches du pouvoir comme "jeune dynamique", mène un train de vie dispendieux. Voitures de luxe, appartements, bling bling, fêtes privées, et goût du luxe, "le jeune dynamique", a désormais les réflexes de riches. Les collègues qui le côtoient au quotidien décrivent un homme qui s'est "brusquement" métamorphosé, le jus de bissap ayant désormais laissé place au Ruinart. Sa trop grande proximité avec le Ministre des Eaux et Forêts est un secret de polichinelle. Au cours des différentes auditions, les conseillers du Ministre, son directeur de cabinet, tous ont régulièrement cité le nom du Lieutenant-colonel Kader Coulibaly. Un ami d'enfance de ce dernier qui requiert l'anonymat et que nous avons contacté, lâche une phrase aux saveurs de menace:" vous parlez tous de mon 'frère' Kader, mais s'il parle la République va trembler, pour l'instant on observe et on ne va pas s'exprimer", nous a-t-il confié avant de raccrocher sèchement.

Au moment où nous bouclons la première partie de notre dossier, le fameux carnet des commissions n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Au ministère Ivoirien de la Défense, à la présidence de la République et même au sein de la Grande Loge de Côte d'Ivoire dont fait partie Alain-Richard Donwahi, c'est l'agacement qui domine. Une petite phrase d'un visiteur nocturne du président Alassane Ouattara résume probablement la situation: "Personne n'est intouchable, et la Côte d'Ivoire est au-dessus de tout", nous a-t-il indiqué. Pour l'heure, le préjudice est estimé à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA et les enquêteurs continuent d'explorer les différentes pistes pour remonter à la source du problème. Au sein de l'état-major du RHDP, Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la Paix, c'est la soupe à la grimace. Les membres du parti mis au courant du scandale attendent la conclusion des différentes enquêtes pour mesurer le niveau d'implication du ministre Alain-Richard Donwahi, président du Conseil régional de la Nawa, avant de se prononcer. La justice Ivoirienne n'a encore intenté aucune action envers le Ministre Alain-Richard Donwahi, encore présumé innocent mais qui pourrait être écouté sur la troublante et surprenante présence de son nom dans ce fameux carnet qui tient lieu de comptabilité parallèle.

Les regards sont désormais tournés vers la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG). Au mois de juillet dernier, près de 500 personnes avaient été inculpées pour corruption, enrichissement illicite, blanchiment, détournement de deniers et titres publics, avait annoncé l'institution. Va-t-elle se saisir de ce nouveau dossier loin d'être un polar? Alain-Richard Donwahi survivra-t-il à cette énième affaire? Les prochaines semaines nous édifieront. En Côte d'Ivoire, le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, l'appauvrissement des sols et des migrations des populations ont également participé à la disparition du couvert forestier. La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à recouvrer «six millions d'hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d'hectares de forêts».

Céline Bruneau

https://www.lsi-africa.com/fr/actualite-africaine/alain-richard-donwai-bois-detournement-scandale-ibrahim-lakiss-lsi-africa-woodgate.html

EXCLUSIF: Côte d'Ivoire: Les milliards du bois: Par LSi Africa
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Pris sur le Net:AFFAIRE «SIMONE EHIVET EX-ÉPOUSE DE GBAGBO»: LE RECADRAGE DE MAÎTRE ANGE RODRIGUE DADJÉ

Publié le par Akeulette

"Nous avons constaté la récurrence avec laquelle des intellectuels et plus grave, certains élus de la Nation ivoirienne dont Michel GBAGBO, qualifient publiquement Madame Simone EHIVET GBAGBO « d’ex épouse » de Monsieur Laurent GBAGBO.En réponse, nous tenons à préciser qu’à ce jour, Monsieur Laurent GBAGBO et Madame Simone EHIVET GBAGBO demeurent encore mariés, et ce, jusqu’à ce qu’un divorce soit prononcé par la Justice et revête un caractère définitif.En conséquence, Madame Simone EHIVET GBAGBO n’est pas encore « l’ex épouse » de Monsieur Laurent GBAGBO. Par ailleurs, en Côte d’Ivoire, la loi sur le mariage prévoit toujours la monogamie, ce que ne peuvent ignorer les Elus de la Nation ivoirienne. Monsieur Laurent GBAGBO n’a donc pas une épouse autre que Madame Simone EHIVET GBAGBO.Nous pouvons imaginer que certains soient impatients de qualifier Madame Simone EHIVET GBAGBO « d’ex épouse » de Monsieur Laurent GBAGBO, mais il leur faudra encore un peu, prendre leur mal en patience, le temps que le divorce des époux GBAGBO soit d’abord prononcé par la Justice et enfin qu’il devienne définitif. Désormais, tant que le divorce n’est pas encore prononcé et devenu définitif, toute personne qui qualifiera Madame Simone EHIVET GBAGBO « d’ex Epouse » de Monsieur Laurent GBAGBO, devra en rapporter les preuves devant la justice."

 

Abidjan, le 15 Novembre 2021

Maître Ange Rodrigue DADJE

Avocat de Madame Simone EHIVET Epouse GBAGBO

J'aime ien le commentaire de cet internaute:

"Maître Ange Rodrigue Dadje, avocat de Mme Simone Ehivet Gbagbo, a raison.

C'est un désordre tout cela de la part de Gbagbo Laurent, de Michel Gbagbo et consorts de vouloir utiliser le mot épouse à l'endroit d'une femme qui accompagne Gbagbo dans ses sorties publiques, avant la fin de la procédure de divorce...

La société humaine est basée sur des valeurs familiales à défendre continuellement. Sans cela il y a perte de repère pour la jeunesse et la société humaine dans son ensemble.Et on est très étonné que le camarade président Laurent Gbagbo, personnalité politique et homme d'Etat, contribue à fouler aux pieds les acquis de la société humaine depuis des siècles, en confondant les mots concubine, maîtresse ou compagne d'une part, avec le mot "épouse". Qui est ce nouveau Gbagbo, revenu de la CPI, pour se permettre de choquer continuellement les gens attachés, à raison, à ces valeurs familiales et aux convenances sociales? Il se prend pour qui au juste? Il est libre de divorcer à tout âge mais en respectant la loi sur le mariage! Et la loi dit clairement que tant que le divorce n'est pas prononcé, aucune femme accompagnant l'epoux en procédure de divorce ne peut être appelée épouse...

Pour ces écarts de comportements, le camarade Gbagbo contribue à la diminution de son aura et pousse volontairement ou involontairement les gens à lui manquer de respect justement à cause de ses écarts de conduites contraire aux valeurs familiales...

Politique et défense de certaines valeurs vont toujours ensemble..."

 

 

 

 

 

 

 

Pris sur le Net:AFFAIRE «SIMONE EHIVET EX-ÉPOUSE DE GBAGBO»:  LE RECADRAGE DE MAÎTRE ANGE RODRIGUE DADJÉ
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FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) 6ème CONGRES EXTRAORDINAIRE DISCOURS D’OUVERTURE DU PRÉSIDENT DU FPI, PASCAL AFFI N'GUESSAN

Publié le par Akeulette

FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI)
6ème CONGRES EXTRAORDINAIRE
DISCOURS D’OUVERTURE DU PRÉSIDENT DU FPI, PASCAL AFFI N'GUESSAN
13 NOVEMBRE 2021
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Missions Diplomatiques ;
Honorables Chefs Traditionnels et coutumiers ;
Honorables invités venus du Niger et du Tchad ;
Chers frères et sœurs présidents et Représentants des partis politiques de Côte d’Ivoire ;
Mesdames et Messieurs les leaders des Organisations Syndicales et de la Société Civile ;
Camarades membres de la Direction et des Organes centraux du Front Populaire Ivoirien (FPI) ;
Camarades Secrétaires Généraux de Fédération ;
Camarades délégués des Sections et des Représentations du FPI à l’Etranger ;
Honorables invités
Avant d’entamer mes propos, je vous invite à observer une minute de silence à la mémoire de tous nos camarades qui nous ont quittés depuis le dernier congrès.
Minute de silence
Devant cette mobilisation exceptionnelle et cette présence qualitative, c’est avec une grande émotion doublée d’une légitime fierté que je prends la parole pour souhaiter la bienvenue à toutes et à tous à ce sixième (6ème) congrès extraordinaire de notre parti, le Front Populaire Ivoirien (FPI).
Au nom de la Direction du FPI, et à la suite de la Vice-Présidente d’Abidjan-Sud et du président du Comité d’Organisation, je voudrais vous adresser mes salutations fraternelles et militantes, et vous exprimer l’infinie gratitude de notre parti.
Mes remerciements s’adressent en tout premier lieu à nos invités, ceux venus de loin, ainsi qu’aux personnalités représentant les pays amis et les Organisations accréditées dans notre pays. Merci, chers amis d’honorer de votre présence cette cérémonie d’ouverture. Dans les moments d’incertitude, votre présence à nos côtés a toujours été un réconfort inestimable, un encouragement et une manifestation de votre solidarité agissante. En ce moment de communion, c’est une grande joie de vous avoir parmi nous.
Merci aux présidents de partis politiques et aux Responsables des Organisations Syndicales et de la Société Civile, présents à nos côtés ce matin dans la plus pure tradition républicaine. Un merci particulier aux partis frères de l’AFD.
Mes remerciements s’adressent également aux Chefs traditionnels et religieux, venus nombreux honorer notre invitation. Gardiens de nos traditions, votre présence massive à nos côtés à ce moment particulier de notre histoire, est une bénédiction.
Je salue et j’adresse mes sincères félicitations à tous les Secrétaires Généraux de Fédération et de Section. Chers Camarades, c’est sur vos épaules que repose le parti. Dans les durs moments que nous venons de traverser, vous avez fait le témoignage de la force de vos convictions politiques. Vous avez fait la démonstration de vos capacités et de vos compétences politiques. Vous avez manifesté un courage politique qui a permis de préserver le parti de l’aventure. Je vous dis infiniment merci.
Je serais impardonnable si je clôturais cette série de remerciements et de salutations sans adresser aux Vice-présidents du FPI, au Secrétaire Général, porte-parole du parti, aux Secrétaires Généraux-Adjoints, aux Secrétaires Nationaux, Techniques et chargés des Régions, aux responsables de l’OFFPI, de la JFPI, de la CEFPI, de la CURFP et des Coordinations, l’expression de ma profonde reconnaissance et de ma parfaite considération pour leur engagement, leur loyauté et leur détermination dans la défense de la légalité et des intérêts supérieurs du parti.
A tous les délégués venus de toutes les Fédérations, je voudrais dire merci. Merci d’avoir répondu à l’appel. Merci de la manifestation de votre attachement à votre parti, à notre parti. Merci de l’adhésion à la ligne et à la stratégie politique que nous défendons.
Je suis fier, soyons fiers, soyez fiers d’être militants du Front Populaire Ivoirien, le parti des grands défis, le parti des luttes démocratiques, le parti de la justice, des libertés, de la solidarité et de la dignité ; le parti de l’espérance.
Pourquoi sommes-nous rassemblés ce jour, pourquoi la tenue de ce sixième congrès extraordinaire ?
L’évènement qui nous réunit ce jour, c’est le dénouement de la longue crise qui a secoué le parti à la suite de la perte tragique du pouvoir d’Etat en avril 2011. Nous savons tous les soubresauts qui accompagnent généralement ce type de situation, surtout quand la chute est émaillée de tant de violences, d’épreuves et de souffrances.
La vie des hommes, comme celle des organisations humaines, n’est jamais un fleuve tranquille. Et quand survient un évènement hors de l’ordinaire, inattendu mais fondamental, car constituant une césure, une rupture, le devoir de ceux qui ont en charge la conduite des affaires de la communauté et en main son destin, est de battre le rappel des troupes, de sonner la trompette.
Depuis 2011, nous avons lutté pour notre survie, pour notre refondation, pour notre renaissance, convaincus que nous avions encore beaucoup à proposer, beaucoup à offrir au peuple ivoirien.
Nous avons dû affronter une dissidence farouche, une adversité sournoise, malveillante, qui prenait le risque de détruire ce qu’ensemble nous avions construit.
Rien ne nous aura été épargné ; mais je n’épiloguerai pas sur toutes ces années perdues, ces méchancetés subies, ces couleuvres avalées au nom d’une unité que pendant longtemps nous avons crue possible.
Le 9 août 2021, alors que nous étions en attente d’une audience que la Direction du parti avait sollicitée à son retour, afin de lui livrer les nouvelles du pays depuis sa déportation à La Haye et d’engager avec lui les actions en faveur de l’unité du FPI, le Président Laurent Gbagbo a décidé de façon inattendue, unilatérale et péremptoire de quitter le parti et de fonder avec ses fidèles une autre organisation politique. Celle-ci est créée depuis le 17 octobre 2021. La rupture est consommée.
Cette rupture, nous ne l’avons pas désirée ; nous avons même tout fait pour l’éviter, faisant preuve de patience, de tolérance et de persévérance dans la recherche de l’unité du parti. La rupture nous a été imposée. Nous en avons finalement pris acte.
En définitive, je le dis avec sincérité et sans tristesse, cette rupture est une libération, un soulagement, une salutaire clarification ; j’ajouterais même une double victoire : victoire idéologique ; victoire de l’intelligence stratégique.
Toutefois, comme en médecine, il convient d’ausculter le patient pour savoir si son pronostic vital est effectivement engagé, comme l’annoncent les oiseaux de mauvais augure. Ce congrès est donc un test de la santé politique du parti, un contrôle technique des dommages que les nombreuses agressions des dissidents auraient causé. Le FPI s’est-il vidé de sa substance ? Est-il moribond ? L’enveloppe est-elle vide ?
La mobilisation extraordinaire de ce jour tranche le débat : le FPI est vivant. Le FPI vivra ; toujours plus fort ; toujours plus haut.
Mais si nous célébrons notre résilience, la sagesse nous commande d’interroger les causes et le sens de l’acte de rupture du 9 août 2021. Pour quoi et pourquoi ?
D’aucuns ont voulu faire de la crise que le FPI vient de traverser, une querelle de personnes, un caillou sur leur passage, la prise en otage d’un parti. En réalité, derrière les propos diffamatoires et les manœuvres de déstabilisation, se posait en vérité la question des valeurs et du leadership, c’est-à-dire des convictions et de la vision.
Pendant presque dix (10) ans, les valeurs fondamentales de notre parti ont été mises à rude épreuve par un courant patrimonialiste, messianique, tribaliste et xénophobe, déterminé à s’emparer de la direction du parti pour assouvir des ambitions de vengeance, de revanche et d’exclusion, dans un « match-retour » dont il n’avait pourtant pas les moyens et qui au surplus contrariait nos intérêts politiques.
L’histoire nous enseigne qu’un parti d’avant-garde peut se fourvoyer au plan tactique mais ne doit jamais commettre des erreurs stratégiques et idéologiques.
Aussi, nous avons décidé de dire non et de lutter pour sauver le parti.
Au cours de cette bataille, il nous a fallu du courage et beaucoup de patience. Dans son discours à la jeunesse à Albi en 1903, Jean Jaurès nous apprend que « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho (…) aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».
Ce courage, nous l’avons eu ; la vérité et le droit nous les avons défendus contre vents et marées.
Nous avons aussi fait preuve de patience, pour gagner du temps. Gagner du temps, c’est en faire perdre à l’adversaire. Ne dit-on pas que le temps est l’autre nom de Dieu ?
Mais nous avons surtout dû déployer un trésor d’ingéniosité et d’imagination pour résister, sans grands moyens matériels et financiers, à un adversaire qui, comme Goliath, se croyait invincible, à cause de son parcours politique et sa notoriété publique. Nous nous sommes faits renard pour connaitre les pièges et lion pour effrayer les loups.
Notre courage, notre patience et notre sagesse ont fini par triompher. Quand on a la vérité et le droit avec soi, le temps permet de soumettre les cœurs et de gagner sans combattre.
Alors, avec émotion, Camarades militantes, Camarades militants, je veux vous dire ma gratitude. Je veux remercier et saluer tous les militants, tous les cadres du parti, qui n’ont pas vacillé, qui n’ont jamais tremblé, qui n’ont pas craqué. C’est la marque d’une très grande maturité politique. C’est le triomphe de la raison sur les émotions et les passions. C’est le triomphe de la démocratie sur l’autocratie. C’est la victoire du FPI. Nous avons gagné !
Nous avons gagné parce que le FPI est un grand Parti, porteur de valeurs nobles et fortes, qu’il a su inculquer à ses militants.
Vous avez résisté par fidélité à vos convictions politiques, par attachement à notre histoire, faite d’épreuves et de souffrances, mais aussi de victoires et de joies, de camaraderie, de solidarité, d’espérance.
Les crises sont consubstantielles à la vie des hommes, des communautés et des organisations. Pour l’écrivain ivoirien Josué Guebo : « … Elles sont des compagnes fidèles des processus évolutifs et demeurent des voies transcendantes de la maturation … (en ce sens), la crise est à la fois rejet des formes périmées … condamnation de ce qui ne peut se soutenir et se survit au détriment de ce qui est frais, neuf, vivant ; … (et en même temps une quête), le présage d’autres modes de pensée, d’agir et d’exister … l’avènement d’un projet ». C’est une loi de la nature, la loi de l’évolution des choses et des processus.
Pour le Front Populaire Ivoirien, aujourd’hui tout redevient possible !
Le parti a fait preuve de résilience. Sa métamorphose est en marche pour produire une organisation dotée de qualités nouvelles et supérieures sur une identité valorisée dans l’adversité.
Cette organisation et cette identité seront les armes de nos victoires futures.
Pour construire notre victoire, nous devons d’abord compter sur nous-mêmes, sur notre organisation, notre mobilisation, notre communication et nos ressources propres.
Depuis 2018, notre organisation repose sur de nouveaux principes, afin d’assurer une meilleure couverture territoriale, de renforcer l’encadrement des militants et d’être davantage présents sur le terrain. C’est le sens de la politique de décentralisation que nous avons initiée et que nous devons consolider.
Chaque sous-préfecture est désormais érigée en fédération. Le nombre de fédérations a été ainsi presque multiplié par cinq et est passé de 150 en 2018 à 710. Grâce à ce meilleur maillage territorial, nos structures seront désormais au plus près des populations.
Chaque région administrative constituera dorénavant une entité politique, dotée d’un conseil politique régional présidé par un vice-président, pour assurer la mission de coordination des activités du parti.
La direction du parti doit être à l’image des militants et du peuple ivoirien qui aspire au rajeunissement et à la féminisation de la classe politique. Je suis résolument engagé dans cette voie. A l’occasion de ce congrès, de nouvelles figures, en majorité des jeunes et des femmes, feront leur entrée au secrétariat général et au secrétariat exécutif.
Toutes les structures prévues par les nouveaux textes du parti, et non encore opérationnelles à ce jour seront mises en place dès la sortie de ce congrès.
Je veux parler du Conseil Politique Permanent, organe consultatif créé afin de favoriser la contribution des pionniers du parti à la veille et à la réflexion stratégique, ainsi qu’à la prévention des conflits et le cas échéant à leur résolution.
Je veux parler aussi de l’éclatement de la cellule des enseignants du FPI en deux structures distinctes, l’une dédiée aux enseignants du primaire et l’autre aux enseignants du secondaire.
Il nous faut enfin renouer avec cette tradition, qui était autrefois la nôtre, de relations étroites avec le monde du travail et la société civile. Une distance s’est malheureusement instaurée entre nous depuis quelques années. Nous devons assumer plus fortement notre responsabilité d’accompagner les classes laborieuses dans leurs luttes pour de meilleures conditions de travail et de vie. Une vice-présidence sera ainsi spécialement dédiée aux relations avec les syndicats et les organisations patronales. La vice-présidence chargée des relations avec les organisations de masse sera redynamisée.
Mais nous le savons bien, la meilleure organisation du monde ne suffira jamais à entrainer l’adhésion si elle n’est pas soutenue par une communication efficace. Dans la vie publique comme dans l’entreprise, la communication est un élément de compétitivité.
C’est pourquoi une communication plus active et plus réactive doit désormais accompagner toutes nos initiatives politiques. Nous mettrons l’accent sur une communication numérique plus performante, notamment en nous dotant d’une WEBTV, en redynamisant notre site web ainsi que notre présence sur les différentes plateformes et réseaux sociaux. C’est aussi là que se joue notre capacité à convaincre, notamment auprès des jeunes générations.
Pour ce nouveau départ et pour exprimer notre joie d’être ensemble, célébrer notre combat partagé, il nous faut combler un vide : adopter l’hymne du Front Populaire Ivoirien. Ce sera un instrument de cohésion, d’identité et d’émotion. Cet hymne, c’est vous qui allez le composer à l’occasion d’un concours national que nous lancerons dans les semaines à venir.
Grâce à notre réorganisation et forts d’une communication redynamisée, nous serons plus efficaces pour mieux expliquer ce que nous sommes, afin que l’image que nous renvoyons de nous corresponde à la réalité de notre identité. Ainsi nous gagnerons le cœur des Ivoiriens.
Notre identité politique, notre ADN idéologique sont d’une extrême clarté. Nous sommes le parti du peuple ivoirien, dépositaire de l’héritage de la gauche ivoirienne.
D’abord, nous sommes des humanistes
Nous sommes des humanistes par tempérament, par culture, par éducation. Être humaniste, c’est placer l’homme, son épanouissement personnel au cœur du projet politique. « Il n’est de richesse que l’homme ».
Être humaniste, c’est défendre des valeurs de progrès, de liberté, d’égalité, de démocratie, de dialogue, de tolérance, de responsabilité, de fraternité, des valeurs fortes et non négociables.
Nos valeurs, c’est la liberté et la démocratie
La liberté d’opinion et d’expression, sans crainte pour sa vie ou pour sa sécurité. Elle est indissociable de la démocratie et de la confiance en un Etat protecteur et véritablement impartial.
C’est pourquoi nous sommes soucieux d’affermir les valeurs de notre République ; nous sommes respectueux des lois et de la parole donnée.
C’est pourquoi nous réclamons avec insistance la libération de tous les prisonniers d’opinion et le retour de tous les exilés politiques.
C’est pourquoi nous souhaitons lever dès maintenant toute équivoque sur la fiabilité des prochains scrutins en posant toutes les questions : du cadre juridique des élections, au déroulement des opérations électorales, en passant par le découpage équilibré des circonscriptions et le mode de scrutin.
La Liberté, c’est aussi la liberté d’entreprendre car l’entreprise est créatrice d’emplois et que le travail est source d’épanouissement pour l’homme.
C’est pourquoi nous sommes en faveur d’une économie sociale de marché, de la décentralisation et la régionalisation du processus de développement.
Nos valeurs, c’est l’égalité des chances et des droits.
Chaque citoyen de notre pays, quelle que soit son origine sociale, ethnique ou géographique, doit trouver sa place dans une société d’équilibre et de fraternité.
C’est pourquoi notre projet propose d’adapter notre système éducatif à nos besoins et mise sur une école réellement gratuite pour tous.
C’est pourquoi nous refusons un système de santé à double vitesse qui pénalise le peuple et conduit les dirigeants à se faire soigner hors du pays.
C’est pourquoi nous rejetons toute forme de discrimination et d’exclusion que ce soit dans l’accès aux emplois publics, aux marchés publics et aux services publics.
C’est aussi pourquoi nous proposons que nos compatriotes de la diaspora soient demain représentés au parlement avec des élus désignés par les Ivoiriens établis hors du pays.
Nos valeurs, c’est l’esprit de dialogue et de tolérance
Nous devons collectivement apprendre à résoudre nos conflits autrement que par la force. Nous savons que seul un dialogue inclusif permettra d’anticiper et de résoudre les problèmes, en évitant les drames.
C’est pourquoi nous sommes résolument engagés dans le processus de décrispation de notre vie politique et de réconciliation.
C’est pourquoi nous avons indiqué au président Ouattara notre totale détermination et notre complète disponibilité. Je salue sa décision de relancer le dialogue politique à partir du mois prochain.
C’est pourquoi nous proposons que le dialogue politique débouche sur l’organisation des Etats Généraux de la République, pour identifier l’origine de nos crises, reconnaitre toutes les souffrances, tous les morts, écouter l’expression de toutes les douleurs, et réparer toutes les violences subies dans tous les camps, réparation d’ordre matériel bien sûr, mais aussi symbolique.
Nos valeurs, c’est l’amour, la sollicitude, la bienveillance
Dans ces mots, nous ne mettons aucun sentimentalisme béat, mais la conviction que la solidarité, la fraternité constituent le socle de notre Nation. Tous les Ivoiriens doivent se considérer comme des frères et des sœurs, unis autour de l’essentiel. Et l’essentiel, c’est la Côte d’Ivoire. L’essentiel, c’est notre capacité collective à vivre unis dans notre diversité.
C’est pourquoi nous combattons le clanisme, l’ethnicisme, ces maux pernicieux qui gangrènent notre pays, ces ferments de division et de haine. Ils empêchent Ia formation d’une Nation ivoirienne qui transcende nos différences.
C’est pourquoi nous refusons tout repli régionaliste, identitaire, parce qu’il est forcément générateur d’incompréhensions et de conflits.
C’est pourquoi nous réaffirmons ce sentiment fort d’appartenance commune et de destin partagé entre toutes les filles et les fils de ce pays.
Nos valeurs, c’est l’autonomie de la pensée, la responsabilité
Nous considérons que nous sommes les uns et les autres des êtres de raison et de responsabilité, épris de liberté et soucieux avant tout de faire progresser des idées et la société.
C’est pourquoi nous ne serons jamais une secte, un « Gbonhi ». Nous condamnons fermement le fétichisme, l’idolâtrie et le culte de la personnalité.
C’est pourquoi nous ne serons jamais le parti d’une ethnie, d’un clan, d’une région, d’une tribu. Nous sommes le parti de tout le peuple ivoirien, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre.
C’est pourquoi nous rejetons l’assignation communautaire qui obligerait tel ou tel, parce qu’il est né ici ou là, à voter aveuglement pour nous, ou contre nous. L’assignation communautaire, c’est une forme d’assignation à résidence, c’est la négation du libre arbitre.
Nous sommes donc des humanistes.
Nous sommes aussi des universalistes.
L’universalisme est un humanisme.
Être universaliste, c’est considérer que nous formons tous une seule humanité, exposée aux mêmes défis qu’il nous appartient de relever ensemble : le terrorisme ; le réchauffement climatique, les épidémies, le nationalisme et tant d’autres.
Universalistes, nous ne sommes pas pour autant de nulle part.
Nous avons, chevillé au corps, l’amour de la Côte d’Ivoire, un grand pays et la volonté passionnée de le servir. Personnellement, lorsque j’étais premier Ministre et qu’à l’occasion de déplacements internationaux, je voyais hisser nos couleurs nationales et j’écoutais jouer l’Abidjanaise, j’éprouvais à chaque fois la même émotion d’appartenir à cette terre d’hospitalité, ouverte aux autres, cette terre qui doit être pour l’ensemble de l’Afrique à la fois un modèle et un moteur.
Universalistes, nous sommes opposés aux idéologies qui prônent le repli sur soi, la fermeture, un nationalisme étriqué, la recherche permanente de bouc-émissaires qui seraient responsables de tous nos maux.
Nous laissons cela à ceux qui nous ont quittés. Nous savons pour notre part que la Côte d’Ivoire est depuis l’aube des temps une terre de brassage, un pays d’accueil. C’est un pays de convergences. C’est ce carrefour de cultures qui fait notre richesse. La Côte d’Ivoire doit rester ce pays ouvert et fraternel.
Universalistes, nous sommes déterminés à imprimer notre marque dans notre environnement régional et continental.
Demain, la Côte d’Ivoire doit davantage encore, être le moteur de l’intégration ouest-africaine car certaines questions exigent une mise en commun des énergies de tous. Une monnaie commune, un grand marché commun, c’est davantage de sécurité pour les investisseurs, ce sont des débouchés supplémentaires pour nos produits. C’est la capacité pour nos entreprises de mieux se déployer. C’est la possibilité démultipliée pour notre pays de passer de l’économie agricole à l’ère de l’industrialisation, avec l’émergence de champions nationaux auquel l’Etat doit apporter son soutien, à travers la mise en place d’un fond souverain, dédié au financement d’investissements structurants.
Universalistes, nous sommes partisans d’une Union africaine non pas chimérique, non pas fantasmée, non pas illusoire, mais construite pas à pas autour du principe de subsidiarité.
Chaque question doit être réglée au bon niveau, du continent parfois, de la sous-région ouest-africaine lorsque c’est nécessaire, au niveau national souvent mais aussi au niveau de nos régions et même de nos villages.
Humanistes, universalistes, chers camarades, cela porte un nom, celui de la social-démocratie.
Nous sommes résolument sociaux-démocrates. La social-démocratie, c’est le socialisme du XXIème siècle, une idéologie moderne, ancrée dans l’économie sociale de marché. Une idéologie conquérante, au pouvoir chez nombre de nos voisins africains et qui vient de remporter une belle victoire en Allemagne avec nos camarades du SPD. C’est un projet qui ne laisse personne au bord de la route, qui refuse les inégalités scandaleuses, sources d’instabilité, de violence et de crise.
Nos camarades de la grande famille social-démocrate, dignement représentée à l’occasion de notre congrès, ont témoigné à travers les messages que nous avons écoutés ensemble, de la confiance qu’ils placent en nous ; cette confiance que nous avons en nous-même ; cette confiance qu’il nous appartient désormais de transformer dans un contexte nouveau de décrispation et de recomposition.
Oui, après trente ans de soubresauts, trente ans de violences et de morts, le temps de la décrispation est désormais devant nous.
Il y a urgence. Urgence parce-que la Côte d’Ivoire est confrontée à d’autres dangers plus graves encore, cette menace terroriste latente mais chaque jour un peu plus précise, désormais à nos portes et parfois sur notre sol, cette menace terroriste qui est en train de déstabiliser toute la sous-région ouest-africaine. Nous tenons à exprimer notre compassion et notre solidarité aux peuples frères durement touchés par ce fléau.
Ce péril djihadiste exige le rassemblement de toutes les bonnes volontés. Il impose le dépassement et l’unité.
Face à cette menace, nous en appelons à une union sacrée du peuple de Côte d’Ivoire.
Nous le savons bien : les lignes de fractures de la vie politique ivoirienne ne correspondent plus à la réalité des positionnements ; une recomposition est en cours.
Le moment est venu pour les forces politiques qui placent au-dessus de toute considération la construction d’une nation ivoirienne apaisée, fraternelle et ouverte, de se retrouver. Je lance un appel à cette recomposition sur une base claire et exclusive : défendre l’intérêt de la Côte d’Ivoire, bâtir un partenariat politique autour de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de la démocratie, conditions de la stabilité politique et du progrès.
Chers Camarades, dans les combats à venir, le Front Populaire Ivoirien ne peut pas et ne doit pas demeurer isolé.
Les défis qui nous attendent sont multiples : élections régionales, municipales, puis reconquête du pouvoir d’Etat en 2025.
Mobilisons-nous dès maintenant pour assurer la victoire. Notre victoire ; la plus belle des victoires ; la victoire d’une Côte d’Ivoire unie, démocratique et prospère.
Vive le FPI !
Vive la démocratie !
Vive la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.
FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) 6ème CONGRES EXTRAORDINAIRE DISCOURS D’OUVERTURE DU PRÉSIDENT DU FPI, PASCAL AFFI N'GUESSAN
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Rêve sur monsieur Patrick Achi qui va peut-être disparaitre politiquement

Publié le par Akeulette

Ce rêve, je l'ai fait en octobre dernier. J’etais à une fête attié. Je voyais les gens danser au son de la musique de cette region. Au puis, tout à  coup, j’entends les gens  qui etaient autour de moi prononcer le nom de monsieur Patrick Achi. Ils disaient: “ Patrick Achi, Patrick Achi, Patrick Achi”! Comme si ces gens voulaient que je cherche des infos sur ce monsieur. Alors je me suis mise à  faire des recherches sur Google dans le rêve sur ce monsieur, mais aucune information n’apparaissait sur lui.

Fin du rêve

Mon interpretation de ce rêve, est que, peut-être que, monsieur Patrick Achi  disparaîtra, il sera aux oubliettes. Nous n’aurions plus de ses nouvelles, raison pour laquelle, je n’arrivais pas à trouver des informations sur lui sur Google!

 

 

 

 

 

 

 

 

Rêve sur monsieur Patrick Achi qui va peut-être disparaitre politiquement
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Pris sur le Net: La famille OUATTARA à la conquête du NORD pour l’après OUATTARA à travers le repli identitaire drappé dans une mise en orbite de nouveaux cadres du septentrion ivoirien

Publié le par Akeulette

"La famille OUATTARA à la conquête du NORD pour l’après OUATTARA à travers le repli identitaire drappé dans une mise en orbite de nouveaux cadres du septentrion ivoirien ( série de textes - partie 1 )

Bien que littéraire, j’ai toujours eu une démarche scientifique dans mon approche. Pour le profane, ça va sonner antinomique. Mais avec une simple base philosophique bien accomplie, on comprendra non seulement que la philosophie est la mère de toutes les sciences, mais que je soumets mes exercices à la lumière des faits pour qu’il n’échappe guère à l’implacable vérification pour me confondre ou me conforter.

Ceci dit, ce que je vais publier hic et nunc sur les méthodes de la OUATTARIE, n’échappera pas à l’assertion précédente. Il vous est loisible de vérifier, revérifier mais je prends le pari qu’à la fin, j’aurais raison comme bien de fois antérieurement. Je ne vous demande pas de me croire. La démarche scientifique sait en faire fi. Je ne vais proposer qu’un modèle explicatif complet sur la réalité des modi operandi du clan OUATTARA qui se substitue à l’Etat au grand dam des fondements républicains. Le petit royaume Ouattara qui veut asservir la Côte d’Ivoire

1- La fabrique de nouveaux leaders plus malléables

Le vent des dernières législatives a failli mettre en exergue la brutalité de cette méthode. Au nom d’une prétendue vitalité du parti RHDP, des candidatures ont été suscitées un peu partout dans les bastions acquis contre des cadres qu’on estimait devenus un peu trop populaires et indépendants. C’est le cas de Abdallah Mabri TOIKEUSSE à l’ouest. Ce dernier qui n’était pas dans les plans de Ouattara pour la succession, n’a en effet jamais eu la confiance du clan présidentiel. Non seulement il est dit de lui comme ça se dit couramment entre quatre murs, « on ne peut faire confiance à un Yacouba ». En plus, il avait eu l’outrecuidance de dire un non certes pas courageux mais qui avait le mérite d’être un non quand même au choix de Amadou Gon Coulibaly qu’il n’estimait pas consensuel. Même si les choses se sont un peu calmées avec lui, son leadership est finalement contesté à l’ouest avec un Vagondo DIOMANDÉ qui à cause de ses origines mixtes, peut constituer un trait d’union entre les Mandés du Sud et les Mandés du Nord et ainsi rendre la tâche difficile à l’héritier de Robert GUÉÏ qui croyait naïvement que Alassane OUATTARA avait digéré l’entourloupe du Général à l’époque du putsch de 1999. « C'est une erreur de croire que, chez les grands personnages, les services nouveaux fassent oublier les anciennes offenses. » dit Machiavel.

Le rôle de Vagondo s’étend aussi à l’expansion impériale de l’Union du Grand Nord en vue de 2025 ; le grand groupe mandé s’il s’y prend bien avec de l’argent, peut s’unir et faire partie intégrante du Nord surtout qu’à l’est, Adjoumani s’y refuse.

Sidiki KONATÉ

Les ivoiriens sont tellement friands de turlupinades qu’ils avaient cru qu’un pasteur les jours pairs, influenceurs les jours impairs, grossier à souhait avec pour terrain de jeu favori le sexe féminin injurié, crapule vivante, aurait pu jouer sur l’avenir d’un ministre. Le naturel concupiscent de ce peuple avait fait oublier que quelques semaines plutôt lors des législatives, Sidiki KONATÉ s’était indigné publiquement et vertement que le « petit frère du Président, Photocopie finance son chargé de missions qui lui à son tour finance des indépendants pour venir le combattre alors qu’il n’a rien fait de mal au parti et qu’il y a assez fait ses preuves. » Casus Belli ! Il a été chassé comme un malpropre pour ses bons et loyaux services. Alassane OUATTARA lui-même avait été clair auparavant ; celui qui perd les législatives débarrasse le plancher. Mais quelle est la logique qui veut que Sidi Tiemoko TOURÉ sévèrement battu à Beoumi reste au gouvernement alors que Sidiki KONATÉ qui a eu malgré tout une victoire éclatante contre les indépendants internes financés par le RHDP et l’opposition mobilisée, en sorte ?

En réalité, il est jugé imprévisible malgré toute sa bonne foi démontrée. Ils se demandent si son Soroïsme l’a quitté lui qui n’a jamais insulté publiquement son ancien Patron comme le font les nouveaux transfuges de la sphère Soroïste pour exister.

TOURÉ Alpha Yaya

Le sulfureux député qui traîne la réputation d’être un opportuniste qui évolue au gré de ses tiraillements stomacaux. Avec fracas, ce quart-lettré a quitté Guillaume SORO et a été brandi comme un trophée lors du mercato politique. Puissant laudateur digne des plus grands griots, il évoluait au sein de la formation politique présidentielle à coup d’atalakus et d’irrévérences aux opposants. Ce qu’il a dit hier ne compte pas. C’est ce qu’il dit aujourd’hui qui est parole d’évangile mais en tout cas il a été honnête dans son affaire de RHDP même s’il ne comprend pas aujourd’hui la sommation de Amadou SOUMAHORO qui veut qu’il choisisse entre son poste de député et ses affaires parce qu’ils se sont rendus compte seulement maintenant que c’est interdit dans la constitution. Mais qui comprend que le sort de ce jeune député était scellé par Bruno Nabagné KONÉ, l’autre beau-fils présidentiel qui avait préféré Maférima DIARRASSOUBA à ce trublion qu’on ne maîtrise pas vraiment. Maferima est déjà DG de la SDPC. Yaya est maître dans sa zone où il n’y a pas d’enjeu au profit de l’opposition. Quelle était l’urgence de la faire sauter ? Alpha le sait et ça se dit : « qui a trahi trahira. laudateur hier, pourfendeur aujourd’hui. pourfendeur aujourd’hui, laudateur demain »

Mariam TRAORÉ

La députée de Tingrela semble maintenant très intéressée par la bonne qualité des maquillages. On ne l’entend plus féroce ni politiquement ni dans les injures sous les pagnes. Elle a tellement tout donné à ce parti qu’elle ne comprend pas que Tazéré Célestine OLIBÉ soit nommée Présidente du caucus des femmes députées. Celle-là même qui dans un passé récent était d’un Soroïsme Indécrottable. Mieux et plus grave, la députée sait que son image vulgaire internationalement reconnue ne colle plus avec l’image policée du camp présidentiel. Elle surjoue mais sait très bien que l’indépendant contre elle, poussé par la direction du parti, qui avait même le culot d’organiser des marches contre elle, n’est pas une petite affaire. On voulait la zigouiller parce que l’image du « gentleman » OUATTARA ne colle pas avec les « ibks ». Ou bien ça colle ? "

#KD

Ps: Ce que dit l'auteur de ce texte est véridique  ! Si Le Seigneur ne délilivre pas la Côte  d'Ivoire d'ici- là, comme promis, ce sort sera réservé  malheureusement à la Côte d'Ivoire!!! Mais  comme d'habitude la plupart des Ivoiriens n'y voient que feu.

Exemple le texte de cet internaute:

"Honnêtement, ça ne devrait pas déranger si les cadres d'une région se mettent en association pour œuvrer au développement de leur région au sens large du terme, tant que cela rentre dans le cadre légal. Je ne vois pas de problème avec l'Union du Grand Nord. Mais il faudrait éviter de dire que seulement ceux qui ont un nom à consonance nordiste devraient être membres, parce que cela ne repose sur aucune valeur républicaine. Quelqu'un peut être du Nord sans avoir un nom à consonance nordiste , car consonance nordiste n'a aucune définition objective réelle. Si on a des Touré qui sont ressortissants de Gagnoa parce qu'établis à Gagnoa, alors on peut avoir des Kouassi ressortissants de Korhogo, parce qu'établis à Korhogo."

Mais, il a recu une réponse trés intélligente.

"Au premier palier, je te comprends Vp. Oui les cadres d'une même localité, voire d'une même région, peuvent se regrouper en association. Mais là où ça se grippe, c'est lorsque les initiateurs obligent des cadres d'autres régions à intégrer avec toutes sortes de pressions. Nous avons entendu les audios du ministre Adjoumani. C'est là que le bas blesse."

 

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Francs-maçons : comment Justin Koné Katinan, proche de Gbagbo, a réintégré les Impôts: Par Jeune Afrique

Publié le par Akeulette

Réservé aux abonnés

Mis à jour le 11 novembre 2021 à 14:49

Après plus de dix ans d’exil, l’ancien ministre ivoirien du Budget et porte-parole de l’ancien président s’est appuyé sur ses réseaux pour reprendre du service à la direction générale du Fisc.

Après plus de dix ans d’exil, l’ancien ministre ivoirien du Budget et porte-parole de l’ancien président s’est appuyé sur ses réseaux pour reprendre du service à la direction générale du Fisc.

Fin octobre, Justin Koné Katinan [franc-maçon], le deuxième vice-président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la nouvelle formation de Laurent Gbagbo, a regagné les rangs de la direction générale des impôts.

Cette réaffectation a été formulée conformément aux accords secrets signés entre le gouvernement et les anciens exilés.

https://www.jeuneafrique.com/1264403/politique/francs-macons-comment-justin-kone-katinan-proche-de-gbagbo-a-reintegre-les-impots/

Francs-maçons : comment Justin Koné Katinan, proche de Gbagbo, a réintégré les Impôts: Par Jeune Afrique
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Côte d’Ivoire: des centaines d'entreprises exigent de l’État le paiement de 3 ans de factures: Par RFI

Publié le par Akeulette

Texte par : RFI

Publié le :

En Côte d’Ivoire, plus de 260 entreprises exigent le paiement de leurs factures par l’État, cumulées depuis trois ans, affirment-t-elles. Ces sociétés spécialisées dans le secteur du bâtiment et des travaux publics avaient été sollicitées dans le cadre des Programmes d’entretien routier, pour la rénovation de nombreuses voies. Elles exigent le versement de leur dû avant la fin de l’année, par crainte de mettre la clé sous la porte.

Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané

D’après le Collectif des petites et moyennes entreprises engagées dans les Programmes annuels d’entretien routier, 264 PME réclament à l’État ivoirien le paiement de près de 300 millions d’euros pour des chantiers lancés à partir de 2018.

Ces sociétés ont été sélectionnées sur appel d’offres pour des travaux de reprofilage des routes et d’autres ouvrages d’urgence, comme l’aplanissement de pistes à travers le territoire, ainsi que des travaux liés aux déplacements du chef de l’État à l’intérieur du pays.

Mais si certaines entreprises ont pu bénéficier d’une avance, le président du Collectif des PME, Bertin Oria, précise que le gros des factures est toujours en attente de règlement au Fonds d’entretien routier, structure publique qui finance les différents programmes.

La situation a conduit les patrons à mettre des employés au chômage technique, certains craignant même de cesser définitivement leurs activités.

Selon l’Agence de gestion des routes qui supervise les Programmes d’entretien routier, ce retard de paiement s’explique en partie par le Covid-19. Son directeur général, Fabrice Coulibaly, précise que la pandémie a provoqué un report des travaux, mais aussi que certaines PME n’ont pas respecté le cahier des charges.

Il assure qu’un audit, actuellement en cours, arrive bientôt à son terme et permettra la mise en place d’un plan pour résoudre le problème.

La semaine dernière, le ministère de l’Équipement et de l’Entretien routier a ouvert le dialogue avec ces PME, qui espèrent recevoir leur dû avant la fin de l’année.

 

 

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211108-c%C3%B4te-d-ivoire-de-centaines-d-entreprises-exigent-%C3%A0-l-%C3%A9tat-le-paiement-de-trois-ans-de-factures

Côte d’Ivoire: des centaines d'entreprises exigent de l’État le paiement de 3 ans de factures: Par RFI
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