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Intégralité de l'interview du Président Laurent GBA.GBO sur TV5 Monde: Par DENISE EPOTE

Publié le par Akeulette

Pris sur le net, jeudi 29 octobre 2020

DENISE EPOTE, TV5 MONDE : Monsieur le Président bonjour.

GBAGBO Laurent : Bonjour madame.

TV5 : Et merci d'accorder cet entretien à TV5 monde. Comment allez-vous depuis que vous avez recouvré la liberté ?

GBAGBO Laurent : Je me porte mieux. On est toujours mieux quand on est en dehors des prisons que quand on est en dedans. Donc je me porte bien.

TV5 : Depuis le 15 janvier 2019, date de vote acquittement, vous vous terrez dans le silence. Pour quelle(s) raison(s) avez vous accepté de parler aujourd'hui ?

GBAGBO Laurent : Vous savez depuis mon arrestation en Avril 2011, je n'ai pas parlé. Sauf lors des interrogatoires devant la Cour pénal internationale. Et quand j'ai été acquitté, j'attendais d'être dans mon Pays avant de parler. J'attendais d'être en Côte d'Ivoire avant de parler. C'est pourquoi depuis je ne parlais pas. Mais aujourd'hui, la date du 31 Octobre approche, je vois que les querelles nous amènent dans un gouffre. Et en tant qu'ancien président de la République, en tant qu'ancien prisonnier de la CPI, ancien homme politique connu, si je me tais ce ne serait pas responsable. Donc j'ai décidé de m'exprimer pour donner mon point de vue sur ce qui ce passe en ce moment en Côte d'Ivoire. Et donner ma direction. Celle qui me semble bonne.

TV5 : Pour la Présidentielle du 31 Octobre, vous partisans ont déposé votre candidature qui a été rejetée. Est ce que vous avez été surpris par le rejet de votre candidature parce que vous ne remplissiez pas toutes les conditions ?

GBAGBO Laurent : Nous étions 44 candidats. On a rejeté 40 candidatures. Vous voyez un peu. Donc... Je trouve ça un peu enfantin. Je pense que dans un pays, ceux qui veulent être candidats doivent être candidats. On ne doit pas multiplier les obstacles sur la route des candidatures. Je ne conçois pas comme ça la politique.

TV5 : Vous estimez que certains candidats ont été sciemment écartés de la présidentielle ?

GBAGBO Laurent : Bien sûr. Bien sûr. Mais bon, c'est pour tout ça que je m'exprime aujourd'hui.

TV5 : Depuis l'annonce de la candidature d'Alasane Ouattara pour la Présidentielle du 31 Octobre, pour briguer un troisième mandat, la Côte d'Ivoire connaît une crise pré-electotale, qui a fait d'ailleurs déjà plusieurs victimes à Abidjan et dans Plusieurs villes de l'intérieur, est ce que vous comprenez la colère des anti-troisième mandat ?

GBAGBO Laurent : Oui. Oui. Je la comprends et la partage. Je pense que l'un des problèmes politiques en Afrique, c'est qu'on écrit des textes transitoires. On écrit dans la constitution que le nombre de mandats est limité à deux (02). Pourtant on veut faire un troisième mandat ? Il faut qu'on respecte ce qu'on écrit. Il faut qu'on respecte ce qu'on dit. Dès l'instant où dans une société, les textes de lois et la constitution qui est la loi suprême...

TV5 : On dit d'ailleur que c'est la loi fondamentale.

GBAGBO Laurent : ...c'est la loi fondamentale. Les textes de lois qui régissent les rapports entre les citoyens, disent une chose, il faut qu'on s'y conforme. Et c'est en s'y conformant que la société est régulées de façon efficace. Si on écrit une chose et qu'on en fait une autre, on assiste à ce qui arrive en Côte d'Ivoire aujourd'hui.

TV5 : La situation inflammable que connaît la Côte d'Ivoire depuis le mois de juillet, vous préoccupe alors ?

GBAGBO Laurent : Elle me préoccupe absolument. Et je voudrais dire qu'on a un remède à cela. Le remède, c'est la discussion. Il faut que les gens s'asseyant et qu'ils discutent.

TV5 : Quand vous dites "les gens s'asseyent" vous pensez à qui ? Alassane Ouattara, Henry Konan Bédié, SORO Guillaume.

GBAGBO Laurent : Aux hommes politiques en général. Je pense à ces trois là. Mais le champs politique s'est élargi depuis. Le champ politique s'est élargi. Mais depuis que Houphouët était président, parce que j'ai été le seul à être candidat contre Houphouët Boigny, j'ai été le seul en 90, mais je ne cessais de répéter: << asseyons nous et discutons>>. Avec la discussion, la négociation on règle beaucoup de problèmes.

TV5 : Mais monsieur le Président, est ce que tous les trois vous n'avez pas une part de responsabilité ? Parce que depuis 30 ans vous cristallisez la scène politique Ivoirienne à coup de désalliances et d'alliances. Est ce qu'aujourd'hui le temps n'est pas venu pour vous, tous les 3, de vous retirer et de passer la main à une nouvelle generation?

GBAGBO Laurent : On ne règle pas les problèmes politiques comme ça. C'est anti démocratique d'ailleurs de céder, de régler... J'entends souvent dire, or ces trois là, ils faut qu'ils partent, il faut qu'ils quittent. Mais de GAULLE, il est resté combien de temps devant la scène politique ? De 1940 à 1969. Son départ de l'Élysée après la défaite du référendum qu'il avait initié. François Mitterrand il est resté combien de temps ?

TV5 : 14

Gbagbo Laurent : non 14 ans l'elysee. Mais au devant de la scène politique François Mitterrand était ministre depuis les années 40, 50, puis il est passé dans l'opposition, puis il est devenu Président.

TV5 : Mais comparaison n'est pas raison. La situation de la Côte d'Ivoire est particulière et vous le savez. Depuis 1999 date du premier coup d'état, tous les trois vous occupez la scène politique. Et aujourd'hui ce qu'on entend c'est que la jeunesse se dit que vous devez passer la mains à une nouvelle génération.

GBAGBO Laurent : La jeunesse ne dit rien du tout (rires). Ce sont les autres qui parlent pour notre jeunesse. Mais je ne voudrais pas focaliser la discution sur ce sujet. Parce que, bon, moi j'ai été mis en prison une décennie et la vie a continué. Donc la vie peut continuer sans nous. Mais je veux dire que poser le problème en ces termes là, c'est encore tromper les Ivoiriens. En leur disant, si ces trois là s'en vont, tous les problèmes sont règlés. Or non.

TV5 : Peut être pas tous les problèmes. Mais une grande partie des problèmes. Qu'est ce que vous proposez pour renouer les files du dialogue entre Alasane Ouattara et les principaux leaders de l'opposition dont vous faites partie ?

GBAGBO Laurent : il faut une auto éducation. Il faut que les gens comprennent que dans la démocratie on se donne des règles. On n'est pas d'accord. Dans la démocratie d'abord on se rend compte qu'on est pas d'accord. C'est la première chose qui fonde la démocratie. On n'est pas d'accord. Mais on vit ensemble dans un pays.

TV5 : En bonne intelligence.

GBAGBO Laurent : Oui on doit vivre en bonne intelligence. On doit se donner des règles. On doit se donner des règles. Et une fois qu'on s'est donné des règles, il faut les respecter. C'est ça. Il faut les respecter. Si on ne peut pas respecter les deux mandats, qu'on ne l'écrive pas dans la constitution. Au temps d'houphouet Boigny, il n'y avait pas de limitation de mandats.

TV5 : C'était le parti unique aussi.

GBAGBO Laurent : C'était le parti unique. Mais il n'y avait pas de limitation de mandats. Quand il n'y a pas de limitation de mandats. On s'attend à tout. La limitation de mandats n'est pas obligatoire. Mais moi je la souhaite. Mais une fois qu'on a limité les mandats dans la constitution, il faut qu'on respecte cette limitation.

TV5 : Face à ce qu'elle appele la dérive du pouvoir, l'opposition ivoirienne fait bloc. Et elle appelé à la désobeïsance civile. Un mot d'ordre que Alassane Ouattara n'entend pas puisque ça ne l'a pas fait reculer. Et d'ailleurs ses partisans au RHDP disent le 31 Octobre, un coup ko. Victoire au premier tour. Qu'est ce qui nous attend au lendemain du premier octobre ?

GBAGBO Laurent : La catastrophe. Ce qui nous attend, c'est la catastrophe et c'est pourquoi je parle. Pour qu'on sache que j'ai parlé. Pour qu'on sache que je ne suis pas d'accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Pour qu'on sache que je dis qu'il y avait autre chose à faire. Il faut discuter.

TV5 : Monsieur le Président cet entretien tire à sa fin, cela fait neuf ans que les Ivoiriens ne vous ont vu, ni entendu, qu'est ce que vous voulez leurs dire à la veille de cette date cruciale du 31 Octobre ?

GBAGBO Laurent : Discutez ! Négociez ! Parlez ensemble !

TV5 : Il est encore temps de la faire ?

GBAGBO Laurent : Il est toujours temps de le faire. Il est toujours temps de le faire. Il est toujours temps de parler. Je voudrais dire aux ivoiriens que dans ce combat qui se mène aujourd'hui autour du troisième mandat, je suis moi Laurent GBAGBO ancien prisonnier de la CPI, je suis résolument du côté de l'opposition. Je dis vue mon esperience, il faut négocier.

TV5 : Merci.

Intégralité  de l'interview du Président Laurent  GBA.GBO sur TV5 Monde: Par DENISE EPOTE
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Pascal Affi N'guessan à propos de Dramane Ouattara: Dans ces différents propos, on retrouve logiquement sa propension bien connue au mensonge. Conférence de presse du 26 Octobre 2020

Publié le par Akeulette

Chers amis de la presse,

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Merci d’avoir répondu une fois encore à notre invitation,cinq jours après notre dernière conférence de presse.

Afin deprocéder à un nouveau bilan de la crise électorale que traverse notre pays, en vous donnant toutes les précisions notamment sur la répression sanglante et arbitraire à laquelle se livre le pouvoir.Nous nous prononcerons également sur la stratégie du chaos dans laquelle Alassane Ouattara a décidé de plonger la Côte d’Ivoire après le 31octobre,un chaos dont il a précisé les contours dans différentes interviewsaccordées à la presse française.

  1. LE BILAN MATERIEL ET HUMAIN DE LA CRISE

11 jours après le lancement de la phase active, nous pouvons affirmer que le peuple ivoirien s’est approprié le mot d’ordre de désobéissance civileavec volontarisme et avec un courage remarquable.

Au nom du Président Henri Konan Bédié et de tous les leaders de l’opposition ivoirienne, je voudrais une fois encore adresser nos vifs remerciements à nos compatriots et les invite à poursuivre ce combat en passe d’être gagné. La victoire est toute proche.

Alassane Ouattara est d’ailleurs bien obligé d’en tirer les conséquences. Désormais incapable de tenir son élection fictive sur l’ensemble du territoire, il a annoncé la fermeture de plus d’un bureau de vote sur deux. C’est la reconnaissance spectaculaire de la force de la mobilisation contre le troisième mandat. J’y reviendrai dans quelques minutes.

 

A l’heure où je vous parle, après recoupement des informations en notre possession, notamment de sources policières, judiciaires et hospitalières, le bilan que nous pouvons dresser de la désobéissance civile est le suivant :

En date du 24 octobre 2020 et pour la seule commune de Dabou, nous déplorons :

  • 16 morts ;
  • 67 blessés ;
  • 52 individus interpellés ;
  • 12 fusils saisis ;
  • 70 machettes saisies ;
  • 3 maisons incendiées ;
  • 10 véhicules calcinés.

Au niveau national, les chiffres consolidés font état de :

  • 70 morts ;
  • 211 arrestations ;
  • 32 fusils saisis ;
  • 300 machettes saisies ;
  • Une dizainede biens incendiés ;
  •  
  • 42véhicules calcinés.
  • LES EXACTIONS DU REGIME

La mobilisation pour la désobéissance civile affole le régime. Il perd pieds. Il perd pieds parce qu’il sait ses jours comptés. Il répond par une stratégie de la terre brûlée et de terreur sur les populations.Il piétine en vérité toutes nos valeursde dialogue, d’unité et de fraternité.

Il aurait pu privilégier le dialogue, saisir notre main tendue, accepter l’ouverture de vraies négociations sur nos différends sous la médiation de la CEDEAO. Il a choisi de court-circuiter la mission de la CEDEAO en la réduisant à une simple instance d’observation, ce qui n’est bien sûr pas acceptable pour nous.

A ce stade, nous avons besoin d’un facilitateur impartial dans le cadre d’un dialogue inter-ivoirien et non d’un observateur passif et placide.

Notre pays est en danger. Il est en danger parce que la réconciliation a été bradée, la négociation est ignorée par un clan de pyromanes.  Alassane Ouattara attise la haine et joue une ethnie contre une autre, insensible aux nombreux morts que nous pleurons chaque jour, au risque de déclencher une guerre civile dont nous connaissons tous la dangerosité.

Ailleurs en Afrique, d’autres pays en ont payé le prix lourd. Je pense au Rwanda, où cette haine s’est traduite par la volonté d’extermination d’une communauté. Le Rwanda qui a réussi son processus de réconciliation parce qu’il a su s’en donner les moyens, parce que ses dirigeants l’ont ardemment voulu. Nous voulons pour la Côte d’Ivoire ne connaitre de la leçon que nous donne le Rwanda que cette belle réussite en matière de réconciliation nationale.

Sur le terrain, la violence du régime est en réalité désormais totale. Comment le pouvoir ose-t-il afficher un tel mépris pour les morts dus à sa politique de division et affirmer aux médias internationaux que la réconciliation nationale a été faite ? M. Ouattara a-t-il le sentiment que la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui ressemble à une nation réconciliée ?

 

La violence est partout. Elle est en réalité à la fois physique et institutionnelle.

  • Violence physique avec ces chasses à l’homme tragiques dont les militants de nos différents partis et plateformes sont victimes de la part des miliciens à la solde du régime. La méthode est désormais parfaitement rodée : le régime s’appuie sur des milices parallèles, ces véritables commandos de la mort, équipés de machettes et d’armes à feu (kalachnikov et calibre 12). Convoyées par le régime dans des véhicules réquisitionnés pour l’occasion, ces jeunes « microbes » instrumentalisés par le pouvoir sont armés jusqu’aux dents. Ils tuent, blessent, tabassent jusqu’au sang, ils pillent et brûlent. Ils sont parfois assistés, protégés dans leurs basses besognes par des forces de défense et de sécurité. Alassane Ouattara sacrifie son peuple sur l’autel d’un narcissisme effréné et d’une soif de pouvoir qui ne connait désormais plus de limites. Nous réclamons l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes commis par Ouattara et ses milices sur le peuple de Côte d’Ivoire.

Nos condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et aux amis des victimes, et toute notre compassion aux blessés. Nous assurons les prisonniers que nous ne les oublions pas et les assurons de notre détermination à œuvrer pour les revoir très vite en liberté.

Depuis ces derniers jours, cette violence totale, cette souffrance inouïe portent le nom de Dabou. Dabou est devenue le symbole de labarbarie du régime envers ses enfants, de la volonté radicale d’éradiquer la légitime désobéissance civile, le symbole du calvaire que traverse le people ivoirien en lutte.

La mobilisation de Dabou, le courage de ses enfants resteront dans nos mémoires comme un haut lieu de notre résistance à la tyrannie. On a d’ailleurs vu surgir sur les réseaux sociaux, le hashtag #JeSuisDabou. C’est l’expression de la solidarité de tout un peuple et, au-delà de nous, des amis de la Côte d’Ivoire,envers cette localité martyre.

  • La violence est également institutionnelle

Nous savons tous que l’élection présidentielle ne peut pas se tenir sans bureaux de votes, sans matériel de vote, sans candidats, sans Commission Electorale Indépendante, sans commissions locales. Contre toute raison, le régime s’obstine et s’efforce de contourner cette évidence.

Après avoir décidé de faire distribuer les cartes électorales dans les commissariats et par porte à porte, en violation de la loi électorale, Alassane Ouattara vient d’annoncer dans un journal français, le Journal du Dimanche, qu’il avait unilatéralement décidé de réduire le nombre de bureaux de vote de plus de la moitié, de 22.000 à 10.000.

Une fois encore, il bafoue les règles de droit, piétine le code électoral qui dispose en son article 21 que « le nombre et les lieux de bureaux de vote sont fixés par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition de la Commission chargée des élections ». 

Plusieurs remarques à l’annonce de cette nouvelle facétie : le Chef de l’Etat crée deux catégories de citoyens, ceux qui peuvent voter et les autres ; il reconnait implicitement le succès de la désobéissance civile puisque 12.000 bureaux de vote sont impraticables ; il avoue la totale dépendance d’une Commission Electorale sous contrôle et valide notre démarche de désobéissance civile.

C’est en réalité le fait du prince !  Mais comme il n’y a ni prince, ni roi, ni empereur, ni Sauveur Suprême dans la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara va finir son mandat et puis il va partir.

  • LA STRATEGIE DU CHAOS 

Il va partir car nous n’allons pas le laisser plonger notre pays dans le chaos. C’est bien le chaos qu’il prépare. Il n’ose pas le dire explicitement au peuple ivoirien. Mais lorsqu’il s’exprime face à des journalistes français, il se lâche. Sans vergogne, sans tabou !

Son interview au quotidien Le Monde est particulièrement édifiante sur sa psychologie et ses intentions. Alassane Ouattara tombe le masque et personne ne pourra dire demain : je ne savais pas ! 

Ni nous Ivoiriens, ni ces chancelleries occidentales qui espéraient des gestes d’ouverture et envers lesquelles, il se pose en garant de la stabilité. Elles sont désormais fixées, pleinement informées. Ouattara c’est la garantie de la violence et de l’instabilité dans une Sous-région en crise, où la menace sécuritaire est partout, la menace terroriste partout. La stabilité n’est pas possible avec les violences dont sa candidature est porteuse. La condition de la stabilité, c’est la réconciliation, l’Etat de droit et la Démocratie socle de la paix et du développement.

Dans ces différents propos, on retrouve logiquement sa propension bien connue au mensonge.

  • Mensonge sur les Accords de Marcoussis à propos de :

– de son éligibilité : il ne serait pas concerné par la modification de l’article 35. Et pourtant, il a été un candidat à titre ‘’exceptionnel’’ en 2010 par l’application de l’article 48 de la Constitution de 2000.

– en 2015, il a été candidat « par dérivation » de sa candidature de 2010 ;

– En 2020, il veut être candidat « d’urgence » face à « un cas de force majeure ».

Mais au-delà de ce trait du personnage, l’interview révèle en réalité sur le plan psychologique une série de pathologies lourdes :

– l’obsessionqui se traduit par une fixation presque névrotique sur la personne du président Henri Konan Bédié ;

-la brutalité et le mépris envers l’autre ;

-le narcissisme, qui dans cette phase aigüe que traverse Alassane Ouattara, s’accompagne d’un syndrome de l’homme providentiel ;

– la mégalomanie, souvent associée au narcissisme ;

– le refus absolu du jeu démocratique avec cette explication qu’il donne d’être candidat par le risque de voir triompher le président Henri Konan Bédié et cette proclamation : « cela je ne peux l’accepter ».Il avoue que sa candidature s’explique par la haine, mais la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de haine pour avancerEn démocratie, c’est le peuple qui tranche… Mais cela Alassane Ouattara ne peut le comprendre car il a instauré une dictature ;

– la recherche éperdue de la revanche, de la vengeance sur tous les acteurs politiques de ce pays à l’exception de son clan.

Car les intentions à cet égard sont claires et terriblement inquiétantes. Alassane Ouattara annonce une répression démultipliée après le 31 octobre. Il refuse catégoriquement le dialogue, la réconciliationet la paix.

  • Le troisième mandat, c’est la promesse faite d’anéantir purement et simplement l’opposition. Avec cette menace, je cite, de « nous attraper tous après l’élection ».  Alors je pose la question : Va-t-il emprisonner toute la Côte d’Ivoire qui se lève comme un seul homme ? Pour ce qui nous concerne, il peut plastronner, menacer, intimider, aucun d’entre nous n’a peur car la cause de la liberté et de la démocratie, la cause de notre pays dépassent nos personnes et nos sorts respectifs ;
  • Le troisième mandat, c’est l’assurance de la prison à vie pour Guillaume Soro, qui l’a pourtant si bien servi, au mépris de la séparation entre le pouvoir exécutif et le judiciaire. Dans un Etat de droit, ce sont les tribunaux qui jugent et condamnent, et pas un individu, aussi puissant soit-il !
  • Le troisième mandat, c’est ce chantage exercé sur Laurent Gbagbo, condamné à attendre l’appel de son procès pour rentrer au pays, condamné au silence à son retour, sous la menace de procès en Côte d’Ivoire.Et là, je le dis avec force : On ne pose pas de conditions au retour de Laurent Gbagbo.On ouvre grands les bras à Laurent Gbagbo.
  • Le troisième mandat, c’est l’appropriation des Institutions et son utilisation au gré de ses intérêts, dans le registre de son seul « bon plaisir ». Avec cette annonce d’une nouvelle réforme de la Constitution pour sortir ses adversaires du jeu politique. Avec ce doute sur la nomination d’un Vice-président,alors que le poste est prévu par la Constitution de 2016 qu’il a fait voter. Imagine-t-on un candidat à la présidentielle dans une démocratie déclarer « je ne sais pas si je vais nommer un Premier Ministre », alors que c’est une exigence constitutionnelle ?
  • Le troisième mandat, c’est en réalité un quatrième mandat, avec la probabilité d’une présidence à vie puisque Ouattara estime « qu’à son âge, il peut faire deux mandats sans souci».

Face à ses propos surréalistes, nous tenons à réaffirmer le sens de notre combat commun : On ne joue pas avec les Institutions, on les respecte, on les appliqueElles ne sont pas un cahier d’écolier qu’on griffonne et rature au gré de ses impulsions et de ses intérêts.

Si les Institutions ne le permettent pas, on ne se représente pas.

On nomme un Vice-président si la Constitution le prévoit.

On respecte l’indépendance de la justice en ne décernant pas des peines de prison à vie de son propre chef.

Dans cette dernière ligne droite, nous en appelons donc à la mobilisation de tous pour contrer Alassane Ouattara en étendant la désobéissance civile sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire.

Nous dénonçons par avance l’envoi d’observateurs pour observer une élection qui exclut tous les candidats, même ceux qui ont été retenus malgré lui par le conseil Constitutionnel.

Nous rejetons par avance les conclusions que de tels observateurs tireront de leur mission, qui n’a aucun sens,parce qu’il n’y a pas d’élection en Côte d’Ivoire. La désobéissance civile doit être désormais totale, globale et massive afin qu’il en soit ainsi.

Alassane Ouattara est un pyromane et un apprenti sorcier qui déshonore la fonction présidentielle et notre pays. Samedi 31 octobre, il cessera de l’incarner.

Je vous remercie,

Abidjan le 26 Octobre 2020

AFFI N’Guessan Pascal,

Porte-parole de la plateforme de l’Opposition

https://www.africanewsquick.net/urgent-alassane-ouattara-est-un-pyromane-et-un-apprenti-sorcier-qui-deshonore-la-fonction-presidentielle-et-notre-pays-affi-nguessan/?fbclid=IwAR20jqHCLJnea1FW0Be3huSeHa_jY9eahaaq9pFXUl_dAvoAQhVvWUYUZY0

 Pascal Affi N'guessan à propos de Dramane Ouattara: Dans ces différents propos, on retrouve logiquement sa propension bien connue au mensonge. Conférence de presse du 26 Octobre 2020
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L'ATTAQUE DE LA VILLE DE DABOU PAR LES MILICES DE DRAMANE OUATTARA, 13 MORTS :RÉCIT D'UN ANONYME PRIS SUR LE NET

Publié le par Akeulette

1) ''Des morts et encore des morts. Des habitations détruites, des populations désemparées, des travailleurs traumatisés. Hier c'était Daoukro, Gagnoa, Bouna, Bongouanou, aujourd'hui Dabou. Où allons-nous, que voulons nous? Détruire notre pays pour des élections que nous organisons depuis des années et qui peuvent être organisées à tout moment? Réglons les problèmes de fond par des Assises nationales qui sont devenues incontournables aujourd'hui.'' (Zadi Gnagna, PRÉSIDENT DE LA LA PLATEFORME DES FONCTIONNAIRES à propos e la situation sociopolitique : Par AfrikSoir )

2) L'ATTAQUE DE LA VILLE DE DABOU PAR LES MILICES DE OUATTARA, 13 MORTS: RÉCIT D' UN ANONYME PRIS SUR LE NET

Un natif de Dabou raconte les événements qui se sont déroulés ces jours-ci et qui a occasionné 16 MORTS selon le gouvernement ivoirien.

"Bonjour les frères et sœurs ivoiriens,

Voici la vérité sur la révolte des adioukrous que nos autorités essaient de travestir sous une bonne coloration.

Le lundi dernier, les adioukrous ont marché pour dire non au 3ieme mandat de Ado. Cette marche les a conduit au pont du 1er village Agneby ou un blocus a été mis en place pour empêcher toute circulation dans les deux sens Abidjan-Dabou et Dabou-Abidjan.

Sur intervention des autorités dont le maire, le blocus a été levé et chacun a décidé de regagner son village.

Pour information, il y a 32 villages Adioukrou dont Agneby est le 1er en venant d'Abidjan.

Durant la marche de retour, des jeunes Malinkés (abusivement appelés dioula) ont attaqué les Adioukrous et ont blessé un des leurs.

En répliquant, les Adioukrous ont blessé 4 jeunes Malinkés dont un grièvement. Ils ont par la suite regagné leurs villages respectifs.

Vers midi, des jeunes microbes à bords de plusieurs gbaka en provenance d'Abidjan arrivent au pont où le blocus avait été fait, mais plus personne.

Ils rentrent donc dans le village d'Agneby (le pont est dans le village) sous prétexte que ce sont les jeunes dudit village qui ont fait le blocus et blessé les leurs d'où leurs barbaries que vous savez tous. Destruction de biens et pillages du village, des compteurs d'eau et de CIE arrachés, des malles, télévisions, Or et diamants, de l'argent emportés...des villageois pris à partie et battus sauvagement. Leur forfait terminé, ils ont marché du village à la ville de Dabou semant le désarroi sur leur passage.

Pendant tout l'après-midi du Lundi, la ville de Dabou était leur champ de bataille sans résistance aucune et aucune intervention ni interpellation des autorités que sont le préfet, la gendarmerie, la police, le district de police qui est a 500m du village d'Agneby, du maire...

Ayant constaté aucune résistance, ils ont poussé le bouchon loin en bloquant les voies d'accès de certains villages à la ville de Dabou et ce jusqu'au jour suivant le Mardi, ce qui a occasionné des échauffourées avec certains villages dont Kpass avec des morts dans chaque camp.

Sur ce, les Adioukrous ont tenu des réunions et lancé leur offensive le Mercredi dès 09h00 et vous connaissez la suite.

C'est en ce moment que les autorités, visiblement à de connivence avec les microbes et les communautés Malinké, voyant la domination des Adioukrous ont convoyé des blindés de la gendarmerie et la police pour venir s'interposer et ramener le calme.

Il ne s'agit donc pas de groupes envoyés par Soro Guillaume ou qui sais-je d'autre mais plutôt de microbes appelé en renfort par les Malinkés de Dabou laver l'affront qu'ils venaient de subir par le vaillant peuple Adioukrou.

Les Adioukrous souhaitaient simplement manifester chez eux sur leur terre, contre ce qu'il considère comme un coup d'état électoral.

La Constitution leur en donne le droit !

Il faut préciser qu'il s'agit que des jeunes de 4 villages qui sont sortis affrontés cette cohorte de délinquants armés de machettes et d'armes à feu ce mercredi dernier sur un total de 32 villages.

Que nos autorités acceptent de dire la vérité et non travestir les faits.

Un anonyme épris de paix et de justice "


 

L'ATTAQUE DE LA VILLE DE DABOU PAR LES MILICES DE DRAMANE OUATTARA, 13 MORTS :RÉCIT D'UN ANONYME PRIS SUR LE NET
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Rêve du 28 septembre 2020: Dispute dans la cour de ma grand-mère avec des pro-Soro! La Côte d'ivoire fait un doigt d'honneur à Guillaume Soro!

Publié le par Akeulette

Le 28 septembre au petit matin, en rêve je me suis retrouvée dans la cour de ma grand-mere à Adzopé. Il y avait deux groupes de personnes dans la cour. Des gens qui se tenaient derriere moi, que je ne  connaissais pas! Et puis devant moi, se tenaient les pro- Soro. Entre le groupe des pro-Soro et nous, etait dessine dans le sable, des images de chiens morts avec du sang qui leur sortait de la gueule. Chaque groupe se tenait face a ces images qui nous separaient, c'etait comme une frontiere infranchissable. C'est alors qu'une dispute eclata entre mon groupe, et le groupe des pro-Soro! Je ne sais pas sur quel sujet se portait la dispute, mais j'ai l'impression que les pro- Soro, demandaient quelque chose, en faveur de leur fameux leader!  Cela m'a mise hors moi, et la dispute s'est envenimée! C'est ainsi que je me suis vu entrain de leur faire un doigt d'honneur!!!

Avec ce doigt d'honneur fait à Guillaume Soro, la Cote d'Ivoire réitére qu'elle ne se fiche pas mal de ce rebelle et qu'elle ne va jamais coopérer avec lui! Il prétend lutter pour elle, mais l'esprit de la Cote d'Ivoire n'est pas dupe! Guillaume Soro n'aura plus rien de la Cote d'Ivoire! Il a déjà abuser d'Elle!!!

Voilà! La Côte D'Ivoire fait un doigt d'honneur au rebelle de Guillaume Soro!

Fin du rêve!

J'arrive pas à comprendre tout le rêve, je ne voudrais pas me tromper dans l'interpretation, alors j'attends la suite des evenements en Cote d'Ivoire pour me guider!

Merci

Akeulette

 

Rêve du 28 septembre 2020: Dispute dans la cour de ma grand-mère avec des pro-Soro! La Côte d'ivoire fait un doigt d'honneur à  Guillaume Soro!
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Si des gens sont sortis un peu partout en Côte d’Ivoire, c'est que y a problème: Dixit VINCENT TOH BI IRIE

Publié le par Akeulette

"Si des gens sont sortis un peu partout en Côte d’Ivoire, c'est que y a problème. Il serait dangereux de nous asseoir et de dire que tout va bien et qu'il n'y a pas de problème. Le danger c'est de nous détourner de cette réalité aujourd'hui... Y a problème !!! Soyons d'accord que ça ne va pas! Faut pas que les gens le prennent mal. Nous sommes dans une impasse. " VINCENT TOH BI IRIE

"Mon parti me l’a demandé et comme il est majoritaire à l’Assemblée, au Sénat et dans les mairies, cela signifie que la majorité des Ivoiriens m’a demandé d’être candidat."

Dramane Ouattara, pretend que la majorite des Ivoiriens soutienne sa canditature, alors que c'est archi -faux! Cher monsieur, vous et votre parti politique, plus vos Deputes, Senateurs et Maires etes des corrompus, et ne representez nullement l'esprit de la Cote d'Ivoire! Et c'est ce que la Cote d'Ivoire m'a fait ressentir, en songe au mois d'aout dernier. C'est ainsi que j'ai ecris ceci sur mon blog le 7 aout: "Le reve me disait que Dramane Ouattara allait accepter d'etre candidat, que seulement ces militants allaient etre heureux de cette annonce, mais pas toute la Cote d'Ivoire, raison pour la quelle, j'attendais les cris de joie dans les maisons, mais il n'y avait personne dans la rue pour le bain de foule dont il avait besoin pour son ego"

Et depuis l'on observe le mécontentement de la Cote d'Ivoire, comme je l'ai vu en songe, a travers toute ces manifestations qui s'oppose a votre candidature!  L'on parle de plusieurs morts depuis le mois d' aout dans les violences survenues dans le sillage de l'annonce de votre candidature et vous pretendez que la majorite des ivoiriens vous soutienne!  Vous etes dans une  désillusion TOTALE!

Je vous méprise cher monsieur!

 

 

Si des gens sont sortis un peu partout en Côte d’Ivoire, c'est que y a problème: Dixit VINCENT TOH BI IRIE
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A quand la fin des propos séditieux de Dramane Ouattara contre le president GBA.GBO?

Publié le par Akeulette

Dans une une interview publie,  aujourd’hui  24 octobre 2020, dans le journal “Le Monde Afrique”, Dramane Ouattara pretend; "avoir supprime dans la presidentielle la visite medicale, a cause du president Gba.Gbo qui a des problems de santé.”

Il faut etre vraiment depourvu d’intelligence pour croire a de telles inepties, lui Dramane Ouattara qui souhaitait et souhaite toujours la condamnation du president GBA.GBO par la CPI, ou il l’a transfere, aurait fait une constitution sur mesure pour le president GBA.GBO en 2016! Je suis morte de rire!!! Ah le mythomane!!!  D’autant, plus que nuitamment pendant le confinement au mois de mars 2020, il a change le code electoral en son article 4 pour introduire la cotumance juste pour eliminer la candidature du president Laurent GBA.GBO! C’est a croire que la constitution ivoirienne, n’est pas pour le peuple de Cote d’Ivoire, mais pour regler des problemes personnelles de Dramane Ouattara contre le president GBA.GBO! Dans cette meme interview, Dramane Ouattara dit, vouloir faire arreter monsieur Henri Konan après les elections! Le 20 septembre 2020, Je voyais en songe  que la vie de monsieur Konan Bedie etait en danger, et vous ai prevenu, en disant: "Alerte! Alerte! La vie de monsieur Henri Konan Bedie est en danger!"

"Ceux qui pensent au vieux monsieur – Henri Konan Bédié –, lui ne se mouille pas, il reste dans sa chambre et distribue de l’argent et ce sont ces gens que nous allons attraper après l’élection." Dramane Ouattara

Ci dessous  l’intégralité de l'interview de Dramane Ouattara dans “ le monde Afrique” du 24 octobre 2020

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"Des violences meurtrières sont survenues ces derniers jours en différents points du pays. Votre décision de briguer un troisième mandat n’a-t-elle pas mis le feu aux poudres ?

-J’en suis désolé, mais l’opposition provoque des violences car elle n’a pas d’arguments. La Constitution ne m’interdit pas d’être candidat. Ma candidature est une candidature d’urgence face à un cas de force majeure suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly.

Mon parti me l’a demandé et comme il est majoritaire à l’Assemblée, au Sénat et dans les mairies, cela signifie que la majorité des Ivoiriens m’a demandé d’être candidat.

Je me présente contre ma volonté, ce n’est pas un plaisir. Je me fais insulter alors que je serais parti auréolé aussi bien en Afrique que sur la scène internationale. Je tiens à mon aura mais voulez-vous que j’abandonne mon pays à ces ivoiritaires [sorte de préférence nationale], ces gens qui ont dilapidé les ressources de la Côte d’Ivoire pendant des décennies ? J’avais une obligation citoyenne et personnelle d’être candidat.

Après le décès en juillet d’Amadou Gon Coulibaly, n’aurait-il pas été préférable d’organiser des primaires au sein de votre parti plutôt que de revenir sur l’annonce de votre retrait ?

Mon parti aurait éclaté entre ses différentes tendances et Henri Konan Bédié serait sorti président. Cela, je ne peux pas l’accepter. Le choix était entre mon aura personnelle et mon pays, j’ai choisi la stabilité de mon pays et de transférer le pouvoir à la nouvelle génération qui m’entoure.

Vous dites que votre candidature est un sacrifice mais vous n’avez jamais fermé les portes de celle-ci, en retirant notamment la limite d’âge dans la Constitution.

Nous avons eu en 2003 un accord à Marcoussis qui a permis de supprimer des dispositions qui empêchait ceux qui ne sont pas de père et de mère ivoiriens d’être candidat, ce qui n’est pas mon cas même si certains ont prétendu le contraire.

La seconde chose, c’était la limite d’âge qui empêchait Henri Konan Bédié et Guillaume Soro d’être candidats. La troisième, c’était la visite médicale qui aurait pu empêcher Laurent Gbagbo qui a des problèmes de santé. Ces trois choses étaient un consensus de Marcoussis et j’ai refait la Constitution sur cette base mais je vais revenir dessus après mon élection.

L’opposition accuse la commission électorale et le Conseil constitutionnel d’être aux ordres. Pourquoi refuser un report qui pourrait permettre une élection plus apaisée et plus inclusive ?

Ce serait un parjure. Une élection devait avoir lieu en 2005. Laurent Gbagbo l’a repoussée plusieurs fois au prétexte que le territoire était coup en deux. Elle n’a pu se tenir que quand l’ONU l’a fixée pour 2010. J’ai tiré leçon de cela et j’ai décidé que nous allions faire comme aux Etats Unis où la Constitution fixe une date. Depuis 2016, cette opposition sait que les élections auront toujours lieu le dernier samedi du mois d’octobre de la cinquième année du mandat du président.

Moi, je ne peux pas changer comme cela la date des élections. C’est impossible et l’opposition le sait. Elle espérait une insurrection dans le but d’installer une transition. C’est pour cela qu’elle organise des petits coups ici ou là. Mais la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays moderne et la Constitution sera appliquée intégralement.

Etes-vous inquiet par les violences actuelles qui tournent systématiquement à l’affrontement entre communautés ?

Pas du tout. Cela finira après l’élection. Tous ceux qui organisent cela vont rendre des comptes. Je ne vais pas laisser cela perdurer. Nous avons des éléments précis qui incriminent l’opposition mais compte tenu de la période électorale, je ne veux pas envenimer les tensions. Mais si les preuves sont établies, immédiatement après il y aura des poursuites et cela quelle que soit l’importance de la personne. Ceux qui pensent au vieux monsieur – Henri Konan Bédié –, lui ne se mouille pas, il reste dans sa chambre et distribue de l’argent et ce sont ces gens que nous allons attraper après l’élection.

A vous entendre, l’alliance politique que vous avez eue avec l’ex-président Henri Konan Bédié n’avait aucune sincérité.

Cela vient de son côté. Je lui ai proposé en 2018 que nous organisions des primaires entre nos deux partis en proposant chacun deux ou trois candidats mais Bédié ne veut que sa personne. C’est cela qui a créé le vrai problème et j’ai eu raison. Si Bédié revenait, ce pays serait détruit. Tout ce que nous avons fait aurait été dilapidé. Ça, je ne peux pas l’accepter.

Outre Henri Konan Bédié, plusieurs de vos alliés, parfois des très proches, ont rompu avec vous. N’êtes-vous pas aujourd’hui isolé politiquement ?

Non, ces gens ne représentent rien. Ils ne sont animés que par des problèmes d’ego.

Si vous êtes élu, comment comptez vous apaiser les tensions nées de cette élection ?

Les tensions sont artificielles. Elles sont créées par des politiciens nostalgiques des postes qu’ils avaient. Nous qui avons plus de 70 ans, nous devons sortir du jeu politique et après l’élection je modifierai la Constitution pour balayer tous ces gens-là.

Que comptez vous proposer à Laurent Gbagbo qui est en exil à Bruxelles et qui souhaite rentrer ?

Laurent Gbagbo va rentrer, il n’y a aucun problème. Il a un procès en cours. Il a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI). Il y a une procédure d’appel et dès que cela sera terminé, je prendrai les dispositions pour qu’il puisse rentrer.

Mais attention, il a été condamné pour le pillage de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest et puis il y a des victimes qui ont ouvert une procédure ici pour les tueries qui ont été perpétrées pendant sa présidence. Si je ne fais pas quelque chose, quand il rentrera, il ira directement en prison. Je ne compte pas l’amnistier mais je compte prendre une décision qui facilite son retour.

Et lui demander en contrepartie le silence ?

Non. Je lui demande seulement de vivre une vie normale. D’être un sage, comme moi j’espère le devenir.

Vous ne vous êtes jamais parlé directement depuis sa sortie de prison. Pourquoi ne pas l’appeler afin de faciliter la réconciliation ?

Pourquoi devrais-je l’appeler ? Je suis le président de la République, je suis son aîné et en Afrique cela compte. C’est à lui de m’appeler.

Et concernant Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale, qui est aujourd’hui devenu l’un de vos plus farouches opposants ?

Pour lui ce sera la prison. Il n’y a aucun doute là-dessus. Il mérite la prison à perpétuité pour ce qu’il a fait. Après les mutineries de 2017, on a trouvé des tonnes d’armes chez lui. Puis nous en avons trouvé au siège de son parti. En quoi un président de l’Assemblée nationale a-t-il besoin d’avoir des lance-roquettes au siège de son parti ? Il y avait une organisation en vue d’effectuer un coup d’Etat.

Quelles seront les priorités de votre mandat si vous êtes réélus ?

Ce sera la continuité dans la stabilité. Il faut que ce pays continue de renforcer tout ce que nous avons pu réaliser sur le plan économique, politique, des droits de l’homme, de la sécurité. Nous sommes confiants. Malgré le Covid-19 nous serons à pratiquement à 2 % de croissance cette année au lieu de 7 % mais dès l’année prochaine nous remonterons à ce niveau. Pendant neuf ans, nous avons respecté tous les critères de performance du Fonds monétaire international.

Vous axez votre campagne sur le thème d’une Côte d’Ivoire plus solidaire. Est-ce que cela a été un manque lors de vos deux précédents mandats ?

Non. Pendant les six ou sept premières années, il nous fallait reconstruire les infrastructures de ce pays qui avaient été détruites. En 2019, nous sommes passés à un programme social que nous allons renforcer autour de l’emploi des jeunes, de la prise en charge des plus défavorisés.

La Côte d’Ivoire connaît ces dernières années une importante vague migratoire venue des pays du Sahel. Est-ce que cela ne pose pas un important problème économique ?

Que voulez-vous que l’on fasse ? Nous avons un taux d’immigration très élevé. Ce que nous souhaitons, c’est la sécurité régionale pour que les gens restent chez eux. Nous avons quatre millions de Burkinabés ici, plus d’un million de Sénégalais, au moins un million de Maliens. Donc si la Côte d’ivoire va bien, cela profite à ces pays du fait des transferts d’argent.

Il faut que les Européens aident davantage ces pays pour que les gens puissent rester chez eux, y compris la Côte d’Ivoire, où il a y a des emplois sans que cela empêche des jeunes d’être tentés par les mirages de l’Europe.

Le Burkina Faso et le Mali connaissent une grave crise sécuritaire. Etes-vous inquiet d’une percée djihadiste en Côte d’ivoire ?

Non, nous nous sommes préparés. Il y a eu une attaque à Kafolo dans le Nord, mais nous avons démantelé cela. Nous sommes préoccupés par la sécurité de nos voisins mais il y a du mieux depuis la réunion de Pau [du G5 Sahel, en janvier].

Nous avons eu des contacts avec le président Macron et nous leur avons dit de se concentrer sur le triangle du Liptako Gourma – aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso – et que nous, pays côtiers, allions essayer d’organiser un barrage. C’est ce que nous avons fait avec le président du Ghana. L’attaque de Kafolo a été faite car ils nous reprochaient de les avoir pris en tenaille dans le sud du Burkina Faso.

Nous sommes confiants dans notre capacité à gérer la venue de ces terroristes. Mais il faut que les pays soient mieux aidés. C’est pour cela que j’ai dégagé en début d’année comme président de la conférence de l’Uemoa [Union économique et monétaire ouest-africaine], 100 millions de dollars [85 millions d’euros] pour aider le Niger, le Mali et le Burkina. Si les Européens faisaient cela, ces pays auraient moins de problèmes.

Il y a cinq ans, vous aviez annoncé dans un entretien au « Monde » que vous pourriez vous retirer avant la fin de votre mandat et céder le fauteuil à votre vice-président. Cela ne s’est pas produit mais l’envisagez-vous cette fois-ci encore si vous êtes élus ?

Je souhaite le faire mais pour le moment je n’ai pas de vice-président et je n’ai pas encore décidé d’en nommer un.

Vous n’aurez donc peut être pas de vice-président ?

Je ne sais pas.

Avez-vous déjà réfléchi à qui pourrait être votre successeur ?

Pas du tout. Je ne suis même pas élu. Ce n’est pas urgent. Je suis en pleine santé. Bédié a presque dix ans de plus que moi et il veut être élu. A mon âge, je peux faire deux mandats sans souci mais ma volonté est de trouver lors de ce mandat une personnalité consensuelle."

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/24/alassane-ouattara-candidat-a-un-troisieme-mandat-en-cote-d-ivoire-je-me-presente-contre-ma-volonte-ce-n-est-pas-un-plaisir_6057211_3212.html

A quand la fin des propos séditieux de Dramane Ouattara contre le president GBA.GBO?
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Côte d’Ivoire : la réponse de l’opposition suite à la mission de la CEDEAO: Par Abidjantv.net

Publié le par Akeulette

COMMUNIQUÉ DES CANDIDATS HENRI KONAN BÉDIÉ ET PASCAL AFFI NGUESSAN SUITE À LA DÉCLARATION DE LA MISSION DE LA CEDEAO

Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan expriment leur plus vive stupéfaction à la lecture de la déclaration de la mission de la CEDEAO. Ils rappellent que, face à la menace d’une grave crise électorale, ils ont fait à plusieurs reprises appel à la médiation internationale. Dans ce cadre, ils attendaient avec espoir la délégation ministérielle de la CEDEAO en Côte d'Ivoire, conduite par Mme Shirley Ayorkor Botchway, Ministre ghanéenne des Affaires Étrangères.

Ils constatent avec stupeur que les termes du communiqué de la mission ne rendent compte ni de l’esprit ni du fond de leurs échanges et font totalement abstraction de la réalité politique et juridique à l’origine de l’impasse que traverse la Côte d’Ivoire. Nommer les problèmes constitue pourtant le préalable indispensable à leur résolution.

Les points de blocage sont désormais bien connus et constituent autant de sujets sur lesquels les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan espérent une action de facilitation. Lors d’une réunion ce dimanche 18 octobre, ces éléments ont été explicitement exposés et argumentés : le retrait de la candidature anticonstitutionnelle et illégale du Président Alassane OUATTARA, la réforme de la Commission Électorale, la réforme du Conseil Constitutionnel, l’Audit international de la liste électorale et l’assainissement de l’environnement politique des élections.

Les candidats s’étonnent que ces enjeux essentiels à la transparence et à la légalité d’un scrutin démocratique et inclusif ne soient jamais explicitement énoncés. A défaut d’accord, ils rappellent qu’aucune élection présidentielle ne pourra se tenir à échéance du 31 octobre. Ils expriment leur surprise devant la partialité d’un texte qui semble à l’inverse condamner les actions de désobéissance civile et pacifique.

Ils rappellent à la délégation de la CEDEAO que ce mot d’ordre résolument non violent auquel le peuple de Côte d’Ivoire adhère massivement est la conséquence de l’obstination d’Alassane Ouattara à briguer un troisième mandat inconstitutionnel. Ils rappellent également que le droit de manifester est un droit inaliénable et autorisé par la Constitution.

Ils demandent avec force à la délégation de CEDEAO de ne pas feindre d’ignorer les problèmes réels relatifs à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui ne peut se tenir à date échue, sous la forme actuelle.

Profondément désireux de l’ouverture de négociations qu’ils réclament depuis plusieurs mois, les deux candidats soulignent leur acceptation de toute rencontre avec la partie adverse dans tout lieu neutre sous l’égide de la CEDEAO.

Ils attendent le début du dialogue sous l’égide du médiateur de la CEDEAO, dont ils espèrent neutralité et bonne foi dans la conduite de sa mission. Ils réaffirment leur entière disponibilité pour donner toutes ses chances à la paix et maintiennent bien évidemment leur appel à la désobéissance civile.

http://abidjantv.net/actualites/cote-divoire-la-reponse-lopposition-suite-a-la-mission-de-la-cedeao/

Côte d’Ivoire : la réponse de l’opposition suite à la mission de la CEDEAO: Par Abidjantv.net
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Ah la naïveté des Ivoiriens! Comme ça, ils ont cru a la France, a la Cedeao, a L'Onu, a toute la communaute internationale pour faire plier Dramane Ouattara! Mdrr

Publié le par Akeulette

J'ai suivi de loin, ces appels des politiciens Ivoiriens a la Communaute internationale, pour le rejet de la candidature de Dramane Ouattara et pour des elections inclusives, mais jamais je n'ai cru que cela aboutirait, la preuve la deniere declaration de la CEDEAO (hier).

Je vous ai toujours dit que, c'est LE SEIGNEUR QUI VIENT EN AIDE A LA COTE D'IVOIRE! C'est Lui, qui la delivre des griffes de la France et de Dramane Ouattara! Meme si, je n'ai pas poste d'articles ces derniers jours sur mon blog, cela ne veut pas dire, que j'ai pas eu de songes sur la Cote d'Ivoire! Je vois la guerre, les evenements qui s'enchainent a une vitesse pas possible! Quand, cette guerre aura lieu? Je ne saurais vous le dire! 

QUE LE PRESIDENT AFFI SE FORTIFIE ET PRENNE COURAGE!!!

Akeulette

Ah la naïveté des Ivoiriens! Comme ça,  ils ont cru a la France, a la Cedeao, a L'Onu, a toute la communaute internationale pour faire plier Dramane Ouattara! Mdrr
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